Du 5 juin au 29 juillet, la plus grande rétrospective jamais consacrée à Dora Maar est exposée au Centre Pompidou. (Photo d’ouverture : © Dora Maar)
Du 5 juin au 29 juillet, le Centre Pompidou accueille la plus grande rétrospective jamais consacrée en France à Dora Maar, photographe surréaliste emblématique du XXe siècle. Née Henriette Theodora Markovic, le 22 novembre 1907 à Tours, elle étudia à l’Académie Julian à Paris. C’est ici qu’elle fit la rencontre des artistes du mouvements surréaliste et en épousa l’esthétique.
En utilisant des médias différents, elle a donné vie à une photographie poétique, jouant avec le collage et la peinture. Proche de Brassaï et de Man Ray, ainsi que de Picasso, elle a tiré le portrait des personnages clés de son époque. Dans l’une de ses séries, elle a notamment documenté les étapes de la réalisation de Guernica par Picasso, avec qui elle entretenait une relation amoureuse.
Le succès de Dora Maar fut posthume, l’époque ne laissant pas la place aux femmes de s’exprimer artistiquement et sa relation avec Picasso l’ayant menée à quitter la photographie. Une relation complexe et controversée dont elle sortit détruite. Confiée aux soins de Jacques Lacan, elle subit une thérapie d’électrochocs (pourtant déjà interdits à l’époque). Suite à ces épisodes traumatiques, elle abandonna l’art « public » pour se consacrer à une pratique en solitaire, intimiste, loin des regards du public. Après sa mort en 1997, ses travaux ont été redécouverts et exposés dans plusieurs lieux, sans pour autant qu’une rétrospective de grande ampleur lui soit consacrée.
En 2019, justice est faite : l’oeuvre de cette artiste d’exception, victime du machisme de son temps et des injustices subies par son propre amant, est enfin exposée au Centre Pompidou. L’exposition vous invite à découvrir tous les volets de son travail, au travers de plus de cinq cents œuvres et documents qui retracent le parcours d’une artiste accomplie, d’une intellectuelle libre et indépendante.
L’exposition est organisée en coproduction avec le J. Paul Getty Museum Los Angeles et en collaboration avec la Tate Modern (Londres).
Source : Centre Pompidou
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