Du 21 juin au 8 septembre, Prince·sse·s des villes au Palais de Tokyo célèbre la scène artistique émergente à travers le monde et mène une réflexion sur la vie dans la ville capitaliste. (Photo d’ouverture : « Listen », installation vidéo, 2011 © Newsha Tavakolian)
L’exposition Prince·sse·s des villes au Palais de Tokyo est présentée comme une ville imaginaire, multiple et complexe, décloisonnée, bordélique, foudroyante et créative : un laboratoire imprévisible, toujours en mouvement et en (re)construction. Du 21 juin au 8 septembre, le musée se transforme en un labyrinthe au sein duquel évoluent plusieurs artistes aux pratiques différentes. Plusieurs villes sont célébrées au sein de ce parcours : Dacca, Lagos, Manille, Mexico et Téhéran, choisies de manière subjective par les commissaires de l’exposition, Hugo Vitrani et Fabien Danesi, aux côtés du scénographe Olivier Goethals.
Entre gratte-ciels et cahutes, urgence et patience, les mégapoles connaissent une expansion chaotique et sont tiraillées entre le trafic pollunat des voiture et la vie virtuelle des habitants, entre richesse extrême et pauvreté, en créant ainsi des différences et des marginalisations au sein de la cité. C’est cet aspect-la que l’exposition se propose de décortyquer en posant un regard nouveau sur la mégapole et ses travers. La ville est vue comme un chantier incessant propice à la « dérive des imaginaires ». L’artiste est le nouveau hacker, celui qui par sa pratique concrète réintroduit de l’humain au sein de ces espaces standardisés.
Cimaises brutes et vertigineuses, passages mystérieux, zones lumineuses ou opaques, backrooms et guet-apens : le parcours est imaginé pour perdre le spectateur comme s’il errait dans les rues d’une grande métropole. Les espaces s’alternent entre nuit et jour, saturation et vide, silence et chaos, en transformant le Palais de Tokyo en un immense espace de découverte. Les scènes artistiques de cinq mégalopoles en pleine effervescence se croisent et se mélangent : des photographes du Bengladesh aux graffeurs iraniens en passant par les créateurs de mode de Mexico, la scène émergente dialogue à travers le monde et propose une vision tantôt révolutionnaire tantôt poétique de la vie urbaine.
Source : Palais de Tokyo
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