La nature majestueuse dans les clichés de Nicolas Blandin

Rencontre avec Nicolas Blandin, photographe de paysages, qui à travers la série Bout du Monde nous plonge dans une nature majestueuse et mystérieuse. En photographiant des environnements familiers, il y apporte un regard nouveau, en questionnant l’attention que nous portons à la nature qui nous entoure. (Photo d’ouverture : © Nicolas Blandin)

Avec sa série Bout du Monde, Nicolas Blandin explore la notion d’exotisme. Basé à Annecy, le photographe se promène dans les paysages de sa région en les illustrant comme s’ils étaient lointains, inconnus, constamment nouveaux. L’altérité et le dépaysement peuvent avoir lieu dans l’arrière-cour de chez-soi. Son amour de la nature exprimé en images est aussi un message fort et clair en faveur de l’environnement, une invitation à redécouvrir la beauté de nos écosystèmes.

Quel est ton rapport à la photographie ?

La photographie me permet d’assouvir ma curiosité, ma soif de découverte et d’altérité. Elle répond à un impérieux besoin de créer. J’en ai fait mon métier.

Quelle est ton approche de la photographie de paysages ?

Mon approche est intuitive. Elle est intimement liée à la marche et à l’exploration de l’espace qui m’entoure. A un autre rapport au temps aussi, puisqu’on ralentit forcément quand on utilise un appareil moyen format argentique, avec seulement dix images par film. La prise de vue a lieu dans un premier temps, l’editing dans un second, après qu’un certain temps se soit écoulé entre les deux.

Quels paysages aimes-tu photographier ?

Même si j’affectionne la montagne, tout lieu est propice à l’inspiration et la création.

Quelle est l’idée derrière la série Bout du Monde ?

La série Bout du Monde est née d’une volonté de porter un regard neuf sur un territoire familier, en l’abordant comme une terre étrangère, une page blanche. La brume et la neige créent une ambiance propice au voyage immobile, à mi-chemin entre le proche et le lointain, le familier et l’exotique, la réalité et la fiction.

Penses-tu que la photographie puisse aider à faire bouger les consciences en termes de protection de la nature ?

Si la photographie peut contribuer à révéler et à mobiliser, elle sert aussi le tourisme de masse. Tout est donc question de regard et d’approche.

Quel rapport se crée entre un photographe et la nature qui l’entoure ?

La nature qui m’entoure m’est vitale. Elle me permet de me ressourcer, avec ou sans appareil photo.

Tes futurs projets ?

Je travaille en ce moment sur un projet de portraits autour de l’appropriation d’un parc en Allemagne où j’habite désormais.

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Source : Interview

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