Congo, Une Lutte Sublime, monographie de Finbarr O’Reilly, 11e prix Carmignac du Photojournalisme, revient sur les enjeux de sécurité et des droits de l’homme dans l’est du pays vus par le prisme du continuum colonial de l’industrie extractive et des nouveaux défis environnementaux. Le livre est désormais disponible chez Reliefs. (Photo d’ouverture : Dorika, Nord Kivu, DRC – © Finbarr O’Reilly pour la Fondation Carmignac)
La Fondation Carmignac et les éditions Reliefs présentent Congo, Une Lutte Sublime, la monographie de Finbarr O’Reilly, lauréat de la 11e édition du Prix Carmignac du photojournalisme consacrée à la République démocratique du Congo. Le livre est le résultat d’un reportage dans l’est du pays où le photographe a documenté la lutte pour les droits de l’homme et pour la sécurité. A travers le prisme du continuum colonial de l’industrie extractive et des bouleversements climatiques, le photographe dresse un portrait du Congo contemporain.
Son reportage a débuté en janvier 2020, avant l’irruption de la pandémie de coronavirus et le confinement de la planète. En raison de l’aggravation de la situation sanitaire et de la fermeture des frontières, un fonctionnement différent s’est imposé. Finbarr O’Reilly et l’équipe du Prix – en lien étroit avec le jury de la 11e édition – ont repensé les contours de ce travail face à la crise et ont lancé « Congo in Conversation », un reportage collaboratif réalisé avec une dizaine de photographes congolais qui a été publié dans une monographie et exposé à l’international.
Le travail sur ce deuxième ouvrage a été mené en collaboration avec la Court Pénale Internationale autour du thème de la reconstruction d’un pays après un conflit. Comme le rappelle Réponses Photo, la « lutte sublime » qui inspire le titre de l’ouvrage dérive d’un discours de Patrice Lumumba du 30 juin 1960. Lumumba fut le tout premier chef de gouvernement démocratiquement élu de l’ancien Congo belge tout juste indépendant. Assassiné ensuite par une opération conjointe américano-belge, son corps fut trucidé sauvagement par les milices belges. Aujourd’hui la Belgique reconnaît son crime et tente une (impossible ?) réconciliation.
« Certaines critiques acerbes pointent même le voyeurisme dans le travail des journalistes et des photographes. Ma réponse est simple : que nous choisissions ou non de la regarder, la souffrance existe. Donc, si l’on cherche un moyen efficace de militer pour la fin de la guerre, les images peuvent y aider. C’est aussi un outil d’une grande force émotionnelle, ce que ne sont pas toujours les mots » pointe Comfort Ero, présidente et directrice générale d’International Crisis Group, qui intervient dans la monographie.
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