Des lieux anonymes, presque inhabités, des températures qui dépassent rarement les -10°C et une luminosité difficile à attraper…
Alnis Stakle aime la complexité de la prise de vue. Et sa série Not Even Something est à découvrir.
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Alnis Stakle est un photographe letton qui aime capturer la périphérie de la capitale Riga, là où il vit et de Daugavpils , la deuxième plus grande ville du pays. De ces lieux qui semblent inospitaliers, il arrive à capturer l’ineffable et l’atmosphère âpre… non sans difficulté.
Quand je photographie, la température est entre -10 ° C et -15 ° C , et la plupart de ces endroits sont si sombres qu’il est difficile de se déplacer, vous ne pouvez pas voir au-delà de votre prochain pas.
Sa série Not Even Something porte mal son nom car il y a l’empreinte d’une histoire, du temps qui passe. Avec une luminosité presque surnaturelle, cette périphérie post-soviétique dévoile une certaine douceur. Il obtient cet effet grâce à une pose de 2 à 5 minutes. Les détails apparaissent et on a envie de marcher dans cette neige un peu sale en sa compagnie.
Le brouillage apporte de l’épaisseur au propos. Ces lieux se dévoilent mais gardent une part de mystère. Souvent, Alnis Stakle nous montre un chemin avec son Hasselblad, à vous de le suivre !
Il est important de comprendre que dans les pays post-soviétiques l’environnement urbain et social est généralement un hommage au passé. Pas les grands centres urbains avec leurs touches de capitalisme et de marché libre mais plutôt la périphérie qui couvre un territoire beaucoup plus grand que les zones urbaines touristiques. Ici, on peut voir la sombre architecture soviétique et l’organisation impersonnel des cités dortoirs.
La suite de cette série aux portes du communisme, c’est ici.
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