Quoi de mieux qu’un weekend ensoleillé pour tester un appareil photo ? Et bien un weekend ensoleillé pendant un évènement à mon sens intéressant question prise de vue comme le Mans Classic. Que l’on aime ou pas les autos (oui on dit auto dans le milieu des passionnés, et non voiture), les 24 heures du Mans Classic est un bon sujet photo particulièrement exigeant pour les optiques (nombreux reflets et chromes tout azimut) et permet de faire de la photo d’ambiance comme dans toutes manifestations, de la photo d’autos statique ou en mouvement, et surtout de jour comme de nuit ! (Photo d’ouverture : © Thomas Pruvot)
Prise en main
Pour ma part propriétaire d’un Nikon D800, je m’étais déjà rendu avec mon boitier au Mans Classic il y a 4 ans. Lorsque l’on m’a proposé d’essayer le Nikon D850, il était tout naturel de le tester sur le même terrain de jeu.
Par rapport au D800 tout semble identique mais à y regarder de plus près, les positions de certaines commandes ont changé. Et c’est plutôt mieux que sur le D800/D810.
Un joystick a été ajouté pour le choix du collimateur d’autofocus et cela rend la sélection beaucoup plus pratique. De même le réglage de la sensibilité se fait désormais via un bouton près du déclencheur.
On trouve également un écran désormais orientable, mais ne me servira guère, cette fonctionnalité étant plutôt réservée au studio.
En journée
Ne souhaitant pas être chargé comme une mule, je me suis limité au Nikkor 70-200 ouvrant à 2,8 pour ma plus grande focale. Cela peut paraitre un peu juste pour shooter une auto depuis le bord de piste mais je comptais sur les 48,5MP pour recadrer après coup les photos. L’autre objectif que j’ai choisi pour ce weekend était le Nikkor 24-70mm ouvrant également à 2,8.
L’association du D850 avec le 70-200 a un rendu tout simplement hallucinant. Le piqué est splendide malgré l’énorme définition de l’appareil. La remarque peu paraitre stupide mais il n’y a pas que la définition de votre capteur qui importe, la résolution de l’objectif aussi (oui, on parle aussi résolution pour un objectif). Plus la définition de l’appareil est grande plus l’objectif doit avoir une bonne résolution ; dans le cas contraire, vos photos paraîtront légèrement floues une fois affichées à l’écran de votre ordinateur à 100%.
J’ai pu en faire l’amère expérience en montant sur mon D800 un vieil objectif Nikkor de plus de 40 ans, il faisait le job mais impossible de zoomer dans l’image pour la recadrer.
Ce défaut lié aux capteurs à forte définition rend caduque l’avantage jusque-là avancé par les nikonistes qui consiste à pouvoir monter de vieux objectifs sur un boitier moderne.
La nuit tombée
Alors que je bataille à trouver les bons réglages pour réaliser un filé parfait, je me rends compte avec bonheur que les ingénieurs de chez Nikon ont eu la bonne idée d’ajouter un rétroéclairage des différents boutons. Si l’écran LCD de contrôle (sur le dessus du boîtier) est depuis longtemps rétro éclairé, il parait logique que les touches le soient également. Visualiser les réglages de l’appareil dans le noir c’est bien mais pas très utile si on ne trouve pas les touches pour les modifier…
Le second point très positif est la sensibilité et le niveau de bruit très faible lorsque l’on monte dans les ISO, surtout comparé au D800. Je n’ai pas testé les derniers boitiers des concurrents mais la différence est flagrante entre le D800 et le D850.
Enfin, de même qu’en plein jour, l’autofocus avec fonction de suivi a parfaitement fonctionné malgré les conditions de lumière difficiles. Les seuls problèmes d’autofocus me sont apparus lorsque les autos arrivaient presque face à moi avec tous leurs phares d’allumés.
Conclusion
Alors que je supprime les photos de la carte mémoire afin de rendre le boitier à Nikon France, je nettoie machinalement une trace sur l’écran avec mon doigt et là, stupeur, je découvre que l’écran est tactile. J’aurai passé tout mon weekend à utiliser l’appareil uniquement avec les boutons mais cela ne m’a pas manqué puisque l’ergonomie est restée identique aux versions qui ne dispose pas d’écran tactile. On aurait plutôt préféré des menus un peu plus logiques. J’ai beau utiliser régulièrement un reflex Nikon depuis plusieurs années, je n’ai toujours pas saisi toute la subtilité de la classification des différentes fonctions…
A part cela rien à dire, ce boitier est un sans-faute, à tel point que son grand frère le D5 a du souci à se faire, ce dernier étant plus encombrant et plus cher pour des performances sommes toutes comparables ou supérieures.
Les plus :
- Qualité des images
- Autofocus
- Sensibilité
Les moins :
- Ergonomie des menus (défaut commun à mon goût à tous les reflex Nikon)
A propos de l’auteur :
Ingénieur en conception mécanique et désigner industriel, Thomas Pruvot a commencé la photographie argentique il y a maintenant 25 ans. Fan de technologie, il est naturellement passé à la photo numérique dès 1997. Parallèlement à son métier de designer où il utilise appareils photo et logiciels de retouche, Thomas nous fait part de son avis d’utilisateur sur la prise en main ou l’utilisation approfondie de matériels photo, accessoires et outils.
2 commentaires
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