Du 4 au 10 octobre aura lieu la 28e édition du Prix Bayeux – Calvados – Normandie des correspondants de guerre. Cinq expositions qui nous plongent au cœur de l’actualité, du coup d’état en Birmanie à la condition des femmes kurdes, en passant par la communauté juive de Sarajevo et la guerre en Afghanistan. (Photo d’ouverture : Les enfants se trouvent dans le Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, près de camps abritant 100 000 réfugiés érythréens © Mangoose Pictures)
« La vérité est la première victime de la guerre » : la formule du sénateur américain Hiram Johnson a beau avoir près d’un siècle, elle semble toujours aussi pertinente. C’est cette terrible leçon que la Ville de Bayeux propose de méditer chaque année, depuis 28 ans, en organisant avec le Département du Calvados et la Région Normandie, le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Une semaine de rencontres entre le public et les reporters de guerre, métier aussi méconnu et dangereux qu’irremplaçable et auquel il nous apparaît essentiel de rendre l’hommage qu’il mérite et d’apporter le soutien dont il a tant besoin.
Dans la région où a été réintroduite la paix en Europe, entre les murs de la première ville libérée de France, 77 ans après Robert Capa et Ernest Hemingway, les plus grandes signatures, les photographes les plus chevronnés et les espoirs de
la profession délaissent le front d’une sombre actualité quelques jours pour se confronter à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, aller à la rencontre des plus jeunes, se mesurer et se souvenir des confrères tombés sur la ligne. Héros et héroïnes qui ont payé de leur vie pour nous montrer ce que les images officielles ne montrent pas.
La 28e édition du Prix Bayeux – Calvados – Normandie des correspondants de guerre a été présidé par le photojournaliste franco-iranien Manoocher Deghati. Les cinq expositions porteront sur le coût humain des smartphones, la situation politique en Birmanie, la communauté juive de Sarajevo et la Syrie.
Seven grams de Karim Ben Khelifa nous plonge dans la réalité de l’assemblage des smartphones, dont les composants sont extraits souvent par des enfants de mines de République du Congo au sous-sol très riche, avec des conditions de travail dramatiques.
Myanmar Printemps 2021 revient sur la situation après le coup d’état. S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles de Maryam Ashrafi aborde la question de la condition des femmes au sein du mouvement kurde pendant la guerre en Syrie. Rémy Ourdan et Damir Sagolj, quant à eux, abordent la vie des juifs de Sarajevo. Une cinquième exposition mettra en lumière le parcours extraordinaire du parrain de cette édition, Manoocher Deghati, photojournaliste ayant fui son Iran natal après la révolution.
Le festival sera aussi l’occasion de découvrir quelques films en avant-première, comme Le Traducteur, de Rana Kazkaz; de se balader dans un salon d’édition qui comprendra une vingtaine d’auteurs et de participer à des rencontres comme celle du 7 octobre, « Journalistes et humanitaires : regards croisés en zones de conflit ».
Le Prix Bayeux aura lieu du 4 au 10 octobre 2021, à Bayeux en Normandie. Vous pouvez consulter le programme complet par ici.
Source : prixbayeux.com
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