Jusqu’au 27 février, le Institute of Contemporary Art de Boston organise la première exposition consacrée à la photographe Deana Lawson, une figure centrale de la photo américaine actuelle, mettant en lumière la vie quotidienne des personnes afro-descendantes aux US…et pas que. A défaut de pouvoir s’y rendre, découvrez le travail de cette photographe aux multiples écritures. (Photo d’ouverture : © Deana Lawson)
Cette exposition est la première rétrospective muséale consacrée à l’œuvre de Deana Lawson (née en 1979 à Rochester, NY), une voix singulière de la photographie actuelle. Depuis plus de 15 ans, Deana Lawson étudie et remet en question les représentations conventionnelles de la vie des afro-descendants aux Etats-Unis à travers un large éventail de langages photographiques, dont l’album de famille, le portrait en studio, les tableaux mis en scène, les images documentaires et les images mises en scène. Faisant appel à des proches ainsi qu’à des inconnus qu’elle rencontre dans la rue, Lawson pose méticuleusement ses sujets dans des photographies qui illustrent des récits de famille, d’amour et de désir, et créent ce que l’artiste décrit comme « un miroir de la vie quotidienne, mais aussi une projection de ce que je veux qu’il se passe. Il s’agit d’établir une norme de valeurs différente et de dire que les vies quotidiennes des Noirs, les expériences quotidiennes, sont belles, puissantes et intelligentes. »
Les images de Lawson sont un écrin pour les corps, dénudés ou embellis de paillettes et de déguisements, de bijoux ou posant de manière directe, authentique, décalée. Les portraits ne sont pas uniquement pris aux Etats-Unis, mais également à Haïti, en Ethiopie ou au Congo, afin de rendre compte de toute la famille afro à laquelle la photographe s’identifie.
Cette exposition comprendra une sélection de photographies datant de 2004 à aujourd’hui et sera accompagnée d’un catalogue entièrement illustré, présentant les voix et les perspectives d’une variété de chercheurs, d’historiens et d’écrivains. Pendant l’exposition, des dialogues seront organisés entre Dean Lawson et certaines chercheuses. Entre autres, avec Oluremi C. Onabanjo qui est conservatrice associée au département de la photographie du Museum of Modern Art (MoMA). Ancienne directrice des expositions et des collections de la Walther Collection, elle a organisé des expositions en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord et puis, Deborah Willis, PhD, est professeur d’université et présidente du département de photographie et d’imagerie à la Tisch School of the Arts de l’université de New York.
L’exposition de l’ICA présente deux styles d’images issues du travail de Lawson : les assemblages, qui sont des regroupements de photographies trouvées, et les images intimes grand format de personnages ou d’espaces. Parmi les photos, on en découvre certaines de la mère de la photographe, certaines autres en compagnie de sa sœur jumelle Dana, et celles de plein d’autres familles et personnes inconnues. En s’inspirant de photographes comme Renée Cox, Lorna Simpson et Carrie Mae Weems, Lawson bâtit un grand album photographique de la communauté afro-descendante.
« L’idée de destin, de vision et de parenté est imbriquée dans tout ce que vous voyez dans cette exposition », déclare Eva Respini, conservatrice en chef de l’ICA. « Deana Lawson, à notre avis, est l’une des plus importantes photographes travaillant aujourd’hui ».
Source : ICA Boston
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