Issue du milieu des arts plastiques, Fang Tong crée des images scénarisées flirtant avec les techniques picturales du surréalisme. (Photo d’ouverture : © Fang Tong)
Dans une ambiance froide, presque suspendue, aux teintes tenues et les lumières opaques, Fang Tong tisse des histoires surréalistes aux multiples personnages. Les images ressemblent alors à des véritables séquences de cinéma, soigneusement mises en scène, méticuleuses mais envoûtantes.
L’influence du réalisme social américain
Ambassadrice d’une photographie scénographiée, cette jeune artiste chinoise fuit l’instant présent. Ses créations, loin d’être spontanées et captés sur le moment, se conçoivent plus comme des films que comme des clichés.
Avouant un certain goût pour la peinture, la photographe se nourrit des tableaux et des images néo-réalistes d’Edward Hopper ou des oeuvres mélancoliques et oniriques de David Hockney.
Et comme ces peintres qu’elle chérit, Fang Tong puise son inspiration dans la vie quotidienne en racontant les doutes d’un couple ennuyé, le malaise au sein d’une famille en panne de communication, les voyages absurdes d’une héroïne tout droit sortie d’un film de David Lynch.
La vie quotidienne sublimée
La routine dans l’objectif de cette artiste ressort sublimée et pleine de mystères à cerner, de détails flottants dans un air brumeux. Le spectateur est ainsi transporté dans un monde autre, où les petites choses du quotidien sont magnifiées, comme sur un grand écran.
Le processus de création se fait comme l’écriture d’un scénario. Perfectionniste et très attachée au sens de la narration, elle prépare ses séances photo avec le plus grand soin, en s’occupant à la fois du jeu des acteurs, à la fois des costumes et en étudiant son cadre à l’aide de plusieurs croquis.
Le résultat est empreint d’une force picturale qui échappe tout maniérisme pour laisser place à un rêve doux et légèrement perturbant.
Source : Instagram
0 commentaire
Ajouter le vôtre