La Maison Européenne de la Photographie accueille depuis quelques jours et jusqu’au 5 janvier, la grandiose exposition du photographe Sebastião Salgado intitulée « Genesis« .
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« Genesis », c’est d’abord une démesure de chiffres. 245 photographies exposées, 30 voyages, 8 années et 5 chapitres géographiques proposés : Aux confins du Sud, Sanctuaires naturels, Afrique, Terres du Nord, Amazonie et Pantanal. Paysages, animaux, peuples, ce colossal travail photographique rend hommage à la nature vierge de toute trace du monde contemporain. C’est un hommage à l’essence du monde et de l’homme, bref à sa genèse.
Monstre sacré de la photographie qui a longtemps mis en scène les damnés de la Terre, Sebastião Salgado a décidé à 60 ans, d’en montrer la beauté dans ce qu’elle a de plus intact.
La compagne du photographe, Lélia Wanick Salgado, scénographe de l’exposition donne le message de protection de la planète qui sous-tend le projet.
On peut s’abreuver à la splendeur des régions polaires, des forêts tropicales, des savanes, des déserts torrides, des montagnes dominées par des glaciers et des îles solitaires. Si certains climats sont trop froids ou arides pour la plupart des formes de vie, on trouvera dans d’autres régions des animaux et des peuples qui ne pourraient survivre sans cet isolement. Ils forment ensemble une incroyable mosaïque où la nature peut s’exprimer dans toute sa grandeur. Les photographies de Genesis aspirent à révéler cette beauté. L’exposition constitue un hommage à la fragilité d’une planète que nous avons tous le devoir de protéger.
Les clichés du photographe humaniste Sebastião Salgado nous entraînent à la rencontre du peuple Zo’é ans l’Etat de Paré au Brésil, des éléphants de Zambie avant de partager quelques rares instants dans le quotidien des femmes Mursi et Surma en Ethiopie, les dernières femmes à plateaux au monde.
Les spectaculaires contrastes Noir & Blanc des dunes algériennes, au sud de Djanet font échos à la douce lumière des paysages polaires de la péninsule de Yamal en Sibérie. L’infiniment grand des paysages de l’Arizona côtoie les humbles chasseurs-cueilleurs du désert de Kalahari au Botswana avec une même volonté de documenter les coins reculés de la planète.
Découvrez ce voyage autant artistique qu’ethnologique.
L’exposition Genesis est à voir à la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris jusqu’au 5 janvier 2014.
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+ Le site de la MEP
+ Le livre catalogue édité chez Taschen.
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