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Les architectures navales abandonnées de Francesca Piqueras

Du 17 au 31 juillet, à la Galerie de l’Europe, a lieu une rétrospective sur Francesca Piqueras, photographe italienne qui a sublimé les structures marines et les architectures navales abandonnées. (Photo d’ouverture : © Francesca Piqueras)

De 2011 à 2018, Francesca Piqueras a réalisé huit séries sur les structures marines et les architectures navales abandonnées. La Galerie de l’Europe à Paris expose ainsi, jusqu’au 31 juillet, ces travaux exceptionnels, après l’exposition organisée en 2017 au Palazzo Ducale de Massa (Italie). Des chantier de démantèlements de tankers au Bangladesh aux forteresses maritimes de la Seconde Guerre mondiale en passant par les chantier de maintenance de plateformes pétrolières en Ecosse, la photographe explore notre rapport à la mer et analyse la manière dont les hommes ont tenté, par le biais d’infrastructures impressionnantes, de la dominer.

© Francesca Piqueras

Une tension s’instaure alors entre la puissance immobile de ces paysages sauvages et la vaine tentative des hommes de créer des oeuvres qui résistent au temps. « La magnificence éreintée et la vulnérabilité émouvante de ces colosses, reniés par l’homme, qui les a façonnés, composent des tableaux d’une déchirante mélancolie. » disait Sophie Berthier, dans Télérama Sortir, en 2017.

Ces cargos gisant sur les plages de Mauritanie ou sombrant dans les glaces sibériennes, ces structures militaires couvertes de rouilles flottant au large des côtes anglaises sont comme des colosses marins déchus, immortalisés avec un sens esthétique sans faille, telles des vanités de l’ère industrielle, des tableaux macabres et hautement métaphoriques qui traduisent avec justesse une angoisse de finitude en photographie. Solitude et abandon, les grandes peurs de l’être humain, émergent de ces clichés en nous confrontant à notre essence.

© Francesca Piqueras

Au cours de plusieurs années, la photographe réalise huit séries sur ce thème, produisant à chaque fois des images à fort pouvoir métaphorique qui frappent les esprits. Après son travail In fine, qui s’est déroulé en Sibérie, une autre aventure commence avec un projet artistique centré sur les éléments fondamentaux. Le premier volet de ce travail, présenté début 2019 Galerie de l’Europe, se focalisait sur la pierre et l’eau, avec des images des carrières de marbre de Carrare (Italie) et de jaillissements d’eau sur les barrages du fleuve Jaune (Chine). Toujours centré sur le rapport entre homme et nature à l’ère capitaliste, un autre projet est en cours de réalisation qui lui, portera sur le feu et l’eau.

L’exposition parisienne met donc en avant une écriture photographique hors du commun qui dégage « une ambiance à la fois de fin et de bout du monde… » (Sophie Bernard, Le Quotidien de l’art, avril 2018).

Source : Galerie de l’Europe

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