Une insolite célébration des côtes britanniques par les plus grands photographes britanniques du moment, avec des nouvelles séries par Martin Parr en exclusivité. Au National Maritime Museum de Greenwich jusqu’au 30 septembre. (Photo d’ouverture : © Martin Parr, MagnumPhotos)
Des endroits abandonnés, des stations balnéaires désertées en hiver, les jeux et les structures vacancières entre surréalisme et vérité. L’exposition The Great British Seaside, au musée National Maritime Museum de Greenwhich retrace l’esthétique typique de ces lieux en photographies.
Les clichés nous viennent de certains des photographes les plus marquants de la scène britannique contemporaine, tels que Tony Ray-Jones, David Hurn et Simon Roberts. Avec un humour et un panache typiques de la culture anglo-saxonne, ces reporters capturent des situations quotidiennes à la limite du ridicule. Des délicieuses scénettes que l’on s’amuse à savourer avec un mélange de fascination et d’ironie.
Maître du genre, Martin Parr est la star de l’exposition. Il y présente des nouvelles séries exclusives, toujours aussi mordantes. Le photographe de la vie quotidienne et des travers les plus drôles revient donc en travaillant sur le thème insolite de la tradition balnéaire britannique, sujet déjà en soi impertinent tant il est inattendu.
Chacun des invités, à travers un parcours d’environ 100 clichés, offre une perception sensiblement différente. Ray-Jones fait de l’anthropologie son fer de lance, alors que Hurn écrit une lettre d’amour aux plages de son enfance. Robert, quant à lui, examine subtilement notre relation à la plage et Parr nous délecte avec sa satire aiguisée.
Des années 1960 à aujourd’hui, l’exposition est une occasion de déconstruire des clichés, mais aussi de revoir les œuvres majeures de certains de ces artistes et leurs nouvelles entre images et vidéos. L’exposition, plus que simplement montrer une série de photographies sur un thème visuel précis, met en exergue une culture et une société en prenant une occasion de détente et authenticité comme prétexte.
Après tout, Ray-Jones disait, à propos de ses photographies du littoral, que celles-ci dévoilaient « la tristesse et l’humour qui prévalent en chacun de nous dans une sorte de légère folie ». Humour anglais et grands noms de la photographie à retrouver dans une exposition hors des sentiers battus.
Source : Royal Museums Greenwich
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