Michael Mann avait préféré Los Angeles à New York en 2004 pour poser le décor de son nouveau film, Collateral.
Pour capter cette atmosphère dorée, il avait tournée en HD. Son choix s’est porté sur cette ville car elle a une vraie présence visuelle de nuit. On devrait plutôt dire « avait » car LA est en train de mettre en place un nouveau système d’éclairage de la ville.
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Quand les LED remplacent les lampes à incandescence classiques à LA comme dans de nombreuses villes du globe, c’est toute une atmosphère visuelle que l’on perd.
L’éclairage des rues peut représenter jusqu’à 40% de la facture d’électricité d’une ville. Los Angeles est donc en train de changer ces 140 000 lampes à incandescence classiques lumières par des LED. A l’arrivée 7 millions de dollars en économies d’électricité et un paysage nocturne qui change pour toujours.
Un rendu des couleur faible, une lumière peu flatteuse pour les peaux et un spectre lumineux qui n’est pas continu, les LED n’ont pas que des avantages pour les réalisateurs. Le spectre est en effet plus bleuté que dorée sur la pellicule. Les films comme Collateral entrent donc dans les archives du cinéma hollywoodien, c’est Dave Kendricken sur le blog No Film School qui nous l’explique :
D’une certaine manière, n’importe quel extérieur nuit d’un film tourné à LA avant ces changements devient une sorte d’objet anthropologique, un document historique d’infrastructure urbaine dépassés.
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5 commentaires
Ajouter le vôtreJuste pour être précis, les ampoules au sodium ne sont pas des ampoules à incandescence. Dans leur fonctionnement elles sont plus proches des néons (sans la couche fluoerescente) et ne sont pas beaucoup plus riches spectralement que les leds.
Du coup j’en viens à me demander si la pauvreté spectrale n’est pas à l’origine de cette « ambiance ». Car je trouve que les leds donnent aussi une ambiance, différente certes, mais une ambiance quand même.
@Leit : J’ai beaucoup apprécié Drive. Mais là dans tous les plans de la ville il y a des GROS ajustements de balance de blancs (je ne pense te l’apprendre), qu’il s’agisse de la vue d’Hélicoptère ou bien dans la rue. Le « vrai » rendu des lampes au sodium c’est un orange très puissant qui rend toute chose momoche… Le teint de peau sous lampe au sodium, pouah quelle horreur.
Le seul intérêt du coup c’est le delta chaud/froid qui est créé avec les éléments moins oranges une fois que les blancs ont été refroidit.
Quant à la « lumière blafarde » des LED, les cinéastes feront comme avec les anciennes lampes ils ajusteront. Sauf que ce coup-ci ils réchaufferont les blancs et pas le contraire.
Non, vraiment, pour moi, bon débarras les lampes au sodium !
micheal mann mon héro …
Sauf que là on parle bien d’une ambiance, d’une atmosphère. Ces lampes à incandescence avaient le mérite de justement recréer ça de façon bien précise.
C’est élément là qui était recherché pour les films.
Alors oui j’approuve la démarche écologique mais faut dire que de nuit cette lumière blafarde créée par les LED c’est assez insipide. On a l’impression au choix d’être dans un hôpital, un supermarché ou une laverie… Vraiment rien de sexy là dedans.
Exemple concret, imagine ces quelques scènes de drive avec cette même lumière blanche (bon même si on est d’accord il y a eu un gros taff niveau éclairage mais c’est pour visualiser le principe) :
http://www.youtube.com/watch?v=-qwMS18l3ns
Votre article me laisse une impression étrange, c’est à croire que pour vous les lampes au sodium c’est le rêve! On parle bien des mêmes lampes qui ne m’émettent que deux fréquences bien moches dans les oranges ?
Ma ville, comme beaucoup d’autres en France d’ailleurs, les remplace aussi peu à peu et ça change tout pour la photo de nuit. Beaucoup moins de conflits de balance des blancs, par rapport à un ciel bleuté juste après le coucher du soleil par exemple.
On peut chouiner en disant que l’éclairage nocturne n’est pas aussi bon que notre soleil ou bien se réjouir de la disparition des lampes au sodiuim 🙂