Le Prix Découverte Louis Roederer 2022 dévoile ses dix finalistes : le gagnant sera annoncé lors de la première semaine des Rencontres d’Arles. La commissaire Taous Dahmani, autrice et historienne, portera aussi l’exposition « Photographier depuis le souffle », mettant les finalistes en avant. (Photo d’ouverture : GH, Gal et Hiroshima, 2020 © Gal Cipreste Marinelli et Rodrigo Masina Pinheiro)
Le Prix Découverte Louis Roederer annonce les dix finalistes de sa dixième édition, une sélection de photographes qui seront présentés aux Rencontres d’Arles 2022 du 4 juillet au 25 septembre. Cette année, la commissaire de l’exposition est Taous Dahmani, qui endosse le rôle de porter cette nouvelle génération de photographes et de pousser à une ouverture des points de vue et des pratiques photographiques. Historienne de la photographie, chercheuse et auteure Taous Dahmani est basée entre Londres et Marseille. Ses travaux s’intéressent aux liens entre photographie et fait politique. Elle est aussi rédactrice et conseillère en contenu du magazine The Eyes et membre du conseil d’administration du festival Photo Oxford.
Avec l’exposition qui aura lieu à Arles « Photographier depuis le souffle », le Prix entend respecter les deux grands engagements promis en 2021 : que le Louis Roederer se rajeunisse en mettant la scène émergente au centre, à travers une grande exposition dans l’église des Frères prêcheurs et de promouvoir un binôme composé d’une commissaire et d’une scénographe pour la mettre en place. Les dix projets retenus sont défrichés grâce à la collaboration avec des galeries, des centres d’art, des espaces associatifs, des lieux indépendants et des institutions. En effet, par leur travail, ces structures sont souvent les premières à accompagner les jeunes artistes.
Les 10 projets retenus partent tous d’un point de vue autobiographique et d’un travail narratif pré-photographique. Avec leurs récits, les artistes nous partagent leurs expériences mais véhiculent aussi des récits trop peu entendus faisant écho à la condition humaine. La commissaire précise : “Tous les artistes viennent dire quelque chose de notre condition, de notre espace social et politique. Parler directement de soi dans un projet artistique n’est pas la pratique la plus évidente. C’est mettre à plat les éléments les plus intimes: nos entrailles. J’aime travailler l’espace liminal qu’il y a entre l’œuvre d’art et l’artiste lui-même”.
Les finalistes de cette années abordent des thématiques urgentes et touchant au cœur de nos démocraties défaillantes : de l’inceste, aux violences subies par les personnes trans, en passant par le questionnement salvateur des genres, ce sont les sujets qui chamboulent les grandes démocraties occidentales et défient l’ordre normatif établi que le Prix veut mettre en avant.
Nous retrouverons ainsi parmi les photographes sélectionnés : Roy Debmalya Choudhuri (Inde); Rahim Fortune (États-Unis) ; Olga Grotova (Russie) ; Daniel Jack Lyons (États-Unis) ; Seif Kousmate (Maroc) ; Celeste Leeuwenburg (Argentine/France) ; Rodrigo Masina Pinheiro & Gal Marinelli Cipreste ; Akeem Smith (États-Unis/Jamaïque) ; Mika Sperling (Russie) ; et Maya Inès Touam (France/Algérie).
Lors de la première semaine des Rencontres d’Arles, une acquisition sera faites d’un montant de 15.000 euros pour primer le projet gagnant, tandis que le public pourra voter durant la même période et décernera une récompense de 5.000 euros pour le Prix du Public.
Vous pourrez assister à l’exposition “Photographier depuis le souffle”, aux Rencontres d’Arles, à l’église des Frères prêcheurs, du 4 juillet au 25 septembre.
Source : Rencontres d’Arles
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