Le Prix Levallois, se tenant à Arles, vient de dévoiler ses lauréats de 2018. Une sélection de jeunes talents à découvrir. (Photo d’ouverture : © Pierre-Elie de Pibrac/Agence VU, Desmemoria 2017)
Depuis dix ans, le Prix Levallois dévoile des talents émergents de la photographie internationale. Les artistes, sélectionnés entre plus de 700 candidatures, ont tous moins de 35 ans et sont invités à présenter des projets libres.
Le prix est d’autant plus prestigieux que le gagnant reçoit une gratification de 10 000 euros, ainsi que la possibilité d’exposer du 5 octobre au 24 novembre 2018 à la galerie de l’Escale de Levallois. Il sera également marrainé dans son travail par la photographe de renom, Valérie Jouve.
« Il n’est pas ici question de faire un travail sociologique et encore moins statistique. Néanmoins, nous pouvons souligner la diversité des nationalités présentes pour cette édition. Un nombre remarquable de dossiers venant des pays de l’Est et une répartition très équilibrée entre les continents. Environ un tiers de dossiers hors de France, ce qui montre l’ouverture internationale du prix Levallois », expliquent les deux directeurs artistiques, Catherine Dérioz et Jacques Damez.
Les photographies sélectionnées vont du reportage au portrait, les moyens et les approches étant multiples. L’intention est bien de montrer une pluralité de territoires, de points de vue, d’histoires inattendues et traitées sous un angle fort à la fois artistiquement et sociologiquement.
Pour cette édition, Pierre-Élie de Pibrac est le grand lauréat avec son projet Desmemoria. Il relate sa rencontre avec les Azucareros, peuple cubain très impliqué dans les événements révolutionnaires ayant marqué le pays. C’est une immersion au coeur d’une population oubliée que le photographe présente à travers des portraits et des paysages.
Camille Shabestari gagne le Prix du Public avec sa série Ainsi parlait Zarathoustra, consacrée à la plus vieille religion monothéiste au monde, le zoroastrisme. La Mention Spéciale revient à Emmanuel Tussore, qui dans une série à la thématique aussi audacieuse que subtile, mène une réflexion sur le savon d’Alep, matière qu’il photographie en la transformant en pièce archéologique.
Un rappel saisissant de la situation géopolitique dans cette région. Parmi nos coups de coeur, aussi Sheila Zhao, qui retouche des photographie de la Chine communiste et Julia de Cooker, nous plongeant dans l’étrange nature de l’archipel de Svalbard.
Source : Prix Levallois 2018
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