Avis aux quelques chanceux shootant en moyen-format numérique : le CMOS arrive chez Hasselblad et Phase One, et cela va changer bien des choses. Explications dans la suite !
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La niche des moyen-format est en train de vivre un virage crucial. Toujours plus attaqués par les reflex haute définition (le Nikon D800E en tête), ces appareils doivent se moderniser et surtout, sortir de leurs vies de diva : un moyen-format, c’est en effet une image superlative, avec ses capteurs CCD de grande taille et dénués de filtre passe-bas.
Mais ce sont aussi des conditions lumineuses requises, pour accommoder une sensibilité très réduite : au delà du sacro saint 100ISO, les choses se gâtent très vite. Et quand on dit vite, on pense à 400 ISO ! Oubliez également toutes modernités, comme une rafale ou un mode Live-View, voire une pose longue…
La donne vient de changer, avec l’arrivée de Sony dans le jeu. Le fabriquant a ainsi produit un capteur 50MP (8280 x 6208 px) d’une dimension de 33x44mm (1,3 plus petit qu’une pellicule moyen format argentique, 68% plus grand qu’un capteur 24×36) CMOS, capable de délivrer des images 14bits à une sensibilité jusque 6400 ISO exploitables.
Les quelques chanceux photographes en moyen-format pourront également jouir d’une rafale « monstrueuse » de 1,2 images par secondes et d’un mode Live View complet : routine pour le grand public, révolution pour le secteur !
Les ténors ne s’en sont d’ailleurs pas privé :
Hasselblad a ainsi ouvert le bal avec une variante de son H5D-50, le H5D-50c (pour CMOS).
Phase One possède également ce capteur dans sa besace et l’a intégré dans l’un de ses dos numériques, l’IQ250.
Le site spécialisé Luminous Landscape a pu tester le dos Phase One et semble très, très excité par les premiers résultats.
Les tarifs restent bien hors de portée pour le commun des mortels, le dos Phase One étant tarifé 24990€ et le boitier Hasselblad près de 50000€ d’après les premières estimations.
Mais les choses devraient évoluer : l’entrée de Sony dans le jeu annonce des capteurs possiblement moins chers. On attendra également la possible réponse de Pentax, dont le 645D, son moyen format numérique vendu moins de 8000€ se taille un joli succès dans le milieu.
On gardera enfin un oeil du Canon, auquel on prête depuis un certain temps des velléités de se lancer dans le secteur du Moyen-Format, sûrement pour une question d’image de marque, peut-être pour assurer de possibles tendances à venir.
Alors que le « plein » format 24×36 se démocratise (EOS 6D, D610, A7/R), le moyen format sera-t-il le prochain fantasme « accessible » des photographes ?
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