Philippe Fragnière est un photographe suisse qui questionne à travers ses natures mortes, ses paysages contemplatifs et ses mises en scènes esthétiques le sens derrière les objets présentés. Vous pouvez suivre le travail de Philippe Fragnière sur son compte Instagram. (Photo d’ouverture : © Philippe Fragnière)
Philippe Fragnière travaille à Paris et à Londres. Né et élevé dans les Alpes suisses, il a fréquenté l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ECAL). Travaillant principalement en tant que photographe de nature morte sur des projets éditoriaux et commerciaux, Philippe maintient sa propre pratique artistique dans une approche plus documentaire. Il travaille actuellement sur son troisième livre traitant du paysage et des superstitions de la région où il a grandi. Son travail éditorial et commercial comprend des projets avec Wallpaper*, Numéro, ICON, Amica, Esquire, Hermès, Cartier, Calvin Klein, Decencia entre autres.
L’imagerie mise en place par le photographe est faite de compositions oscillant entre le mystique et le contemplatif, nous confrontant à des sorte de totem naturels riches de spiritualités, comme des éléments imbus de divin au sein d’une nature vierge et indomptable. Les objets renvoient toujours à un sens métaphysique autre, comme si leur signification réelle dépassait leur nature matérielle. Ils sont remplis de significations plus hautes, d’un objectif plus grand.
Les compositions sont abstraites et parfaitement articulées selon des équilibres de formes et de couleurs, en jouant sur différentes textures et matériaux. Il en ressort une photographie minérale, d’une grande élégance, qui est aussi une travail de poésie. Le photographe assume son approche ludique au message profondément ancré. Enthousiasmé par les potentiels contenus dans les combinaisons de couleurs, les contrastes de lumière et les harmonies, son langage visuel exquis permet une lecture toute particulière de la réalité qui nous entoure. Avec un regard sans équivoque sur la beauté pure et simple des éléments, révèlent une fascination pour l’instabilité des choses et une recherche du sentiment, derrière laquelle se profile la nature fondamentalement changeante de la réalité.
Dans la série « Greppon », Fragnière raconte la mythologie de la région de Wallis, en Suisse. Explorant les environnements alpins et capturant le désir d’évasion propre aux régions reculées, la série offre un aperçu fascinant d’un monde apparemment surréaliste. Certaines de ces images ont été capturées pendant la pandémie de Covid et ont constitué une véritable thérapie pour l’artiste.
« L’ensemble du processus a été abordé de manière phénoménologique, en explorant la différenciation entre réalité et perception. C’est une exploration des pensées philosophiques sur l’existence non perçue, ‘si un arbre tombe dans une forêt et que personne n’est là pour l’entendre, est-ce que cela fait un son ?’ » explique le photographe avec poésie à Ignant. « Les objets sont très discrets, presque oubliables. Mais en les regardant attentivement, on se rend compte qu’ils sont porteurs d’une certaine beauté ».
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Source : philippefragniere.ch
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