Les mystiques paysages de Brooke Holm nous dévoilent la Terre vue de haut telle un un sublime paradis en voie de se perdre. Vous pouvez suivre la photographe sur son compte Instagram. (Photo d’ouverture : © Brooke Holm)
A la rencontre entre peinture et photographie, les photos aériennes de Brooke Holm nous présentent notre planète et ses plus beaux paysages sous un nouveau jour. Ils instillent un sens de calme, d’apaisement et de plénitude tout en nous rappelant la fragilité de ces écosystèmes. La Terre, magnifique vue de haut, se présente aussi dans toute sa vulnérabilité face aux changements climatiques qui la bouleversent. A travers ses impressionnants clichés, la photographe semble nous présenter un paradis potentiellement déjà perdu.
Née en Californie et ayant grandi en Australie, Brooke a toujours tissé un lien profond avec l’environnement et la nature. Elle a naturellement développé un amour des grands espaces et des paysages vierges. Après avoir travaillé dans la publicité, la photographe a développé un œil particulièrement fin pour les textures, les couleurs, les formes, les compositions, ce qui donne à ses paysages une identité esthétique bien particulière. Les paysages sont parsemés d’émotions, conçus comme des récits visuels. Une théâtralité se dégage de ces prises de vue majestueuses.
« Du rose poussiéreux et du rouge brûlé du plus vieux désert du monde, la mer de sable du Namib, en Afrique du Sud, aux paysages martiens de la vallée de la mort aux États-Unis, en passant par le lac Tyrrell en Australie, Holm photographie les régions les plus reculées du monde pour montrer nos écosystèmes complexes et uniques » relève Ignant. Il en résulte des vues délicates et nuancées, nous plongeant dans l’abstraction, come dans des tableaux expressionnistes.
La photographe entend nous offrir un point de vue inédit sur notre planète. C’est grâce à des hélicoptères et des avions qu’elle peut survoler ces lieux reculés et les photographier d’en haut. Son projet Salt and Sky consiste en des photographies aériennes réalisées dans le Shark Bay Salt, en Australie occidentale, un lieu protégé par l’UNESCO. Des paysages formés et créés par l’intervention humaine sont transformés en poésie visuelle, comme des toiles pouvant ressembler à une étude sur la couleur et la texture en peinture.
« Je ne pense pas avoir commencé à photographier des paysages avec [la conservation] en tête. Mais de toute évidence, la conversation sur le changement climatique est devenue de plus en plus terrible et urgente, alors j’ai l’impression qu’il serait irresponsable de ma part de ne pas y prendre part », explique Brooke dans une interview. « Je veux protéger le paysage. J’aimerais que d’autres personnes s’y attachent afin qu’elles soient inspirées pour faire des choses individuelles qui peuvent aider. J’ai l’impression que la photographie peut certainement y contribuer et je pense que l’art en général peut faire avancer la conversation et renforcer ce sentiment d’urgence. »
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Source : brookeholm.com
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