Avec le livre Boys of Volta, Jeremy Snell dresse un portrait magique de la vie des jeunes pêcheurs du lac Volta au Ghana. Et il tire la sonnette d’alarme sur les dangers de la traite d’êtres humains dont les enfants du Volta sont souvent victimes. (Photo d’ouverture : © Jeremy Snell)
Jeremy Snell est le photographe gagnant du prix Portrait of Humanity 2020, organisé chaque année par le British Journal of Photography. Basé à Brooklyn, il vient de publier le livre de sa série Boys of Volta, récit sensible et immersif sur la vie quotidienne des jeunes pêcheurs du lac Volta au Ghana.
S’étendant sur la moitié du Ghana, cet énorme lac est la plus grande masse d’eau artificielle au monde. Sa surface est parsemée de troncs d’arbres qui constituaient autrefois des forêts denses.
« La pêche est aujourd’hui l’une des principales industries pour les habitants d’ici, exigeant de longues heures de travail dans des conditions souvent difficiles », explique un communiqué de presse.
Snell s’est d’abord rendu au Ghana pour photographier pour l’organisation à but non lucratif International Justice Mission dans le cadre d’une campagne contre la traite des mineurs. Il a ensuite commencé son projet personnel après avoir passé du temps près du lac Volta.
Les sujets principaux de la série sont les jeunes pêcheurs, immortalisés alors qu’ils s’attèlent à leurs activités de travail. Enrobés dans les filets de pêche, immergés dans les eaux du lac jusqu’au cou, conduisant leurs petites barques, entourés de la lumière extraordinairement immersive des couchés de Soleil, ils capturent l’objectif de Snell avec grâce.
Le livre est accompagné d’un essai écrit par l’écrivain ghanéen Nii Ayikwei Parkes et titré Capturing Volta. « Les danseurs vous diront que volta signifie « tourner » dans une formule qui ne peut pas pleinement exprimer cette mouvance grâcieuse, pas aussi bien que le mouvement des danseurs en lui-même », écrit-il. « Dans ces régions, tout le long de la côte de l’Afrique de l’Ouest, nous connaissons suffisamment bien le rythme de l’eau pour tourner avec elle lorsque ses pas de danse changent. »
Malgré toute la magie et la beauté du lac, le photographe met aussi l’accent sur une réalité plus dure. Des milliers d’enfants travaillent dans l’industrie de la pêche, et beaucoup d’entre eux sont victimes de la traite des êtres humains.
10 % des bénéfices de ce livre seront reversés à l’ONG International Justice Mission, qui travaille avec des partenaires du système de justice pénale pour s’assurer que les forces de l’ordre et les procureurs disposent de la formation et du soutien nécessaires pour identifier les situations de mise en danger des enfants, lancer des sauvetages, arrêter les suspects et contribuer à créer de meilleures conditions de vie pour ces garçons.
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Source : Portrait of Humanity
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