Les photographies qui ont fait 2018 pour le New York Times

Le New York Times revient sur les photographies de presse qui ont marqué 2018 et remet l’accent sur des événements tragiques de l’actualité. (Photo d’ouverture : Syrie, commémoration d’une victime de la guerre civile / Mauricio Lima for The New York Times)

Le New York Times, à travers une tribune de Valeria Luiselli, a récemment publié une série d’images de presse sorties pendant l’année 2018 qui, selon le journal, représentent le monde dans lequel nous vivons d’une manière particulièrement juste. En évitant toute complaisance, le journal entend redonner à ses lecteurs le temps d’assimiler, de regarder de près, de digérer ces scènes afin de susciter une prise de conscience. Bien qu’entourés d’images positives et presque idylliques sur les réseaux sociaux, le monde réel est bien loin de celui virtuel : selon Valeria Luiselli, il est ainsi important de reconnecter le lecteur avec la réalité, aussi dérangeante soit elle.

Ces photos de presse sont apparues pendant quelques secondes sur un écran, elles ont accompagné un article lu en vitesse, elles ont vaguement atterri sur un fil d’actualité : mais n’est-ce pas le but de la photographie que d’être contemplée ? Au-delà de l’émotion immédiate, une image nécessite de temps pour être décortiquée et provoquer l’empathie profonde nécessaire à bouleverser nos imaginaires. C’est ce que cette sélection du New York Times se propose de faire. Redonner au lecteur la possibilité de regarder des photographies cruciales. De croiser le regard de cette fillette désemparée dans les bras de sa mère, victime de la crise d’opioïdes aux US, par exemple. De s’arrêter sur cet enfant de 7 ans dans un hôpital au Yémen. De rappeler, en somme, que l’information est là avant tout pour éveiller les consciences.

Beaucoup de ces clichés permettent de nous rappeler des événements tragiques en cours, de nous remettre au coeur de l’actualité internationale, de réfléchir à des thématiques douloureuses que ces photo-reporters ont su résumer en un instant, en économisant les mots et en rendant la photographie plus que jamais puissante.

Source : The New York Times