En 1984, Richard Corman se rend dans l’atelier de Jean-Michel Basquiat pour le prendre en photo. Une série unique de portraits touchants du peintre. (Photo d’ouverture : © Richard Corman)
En juin 1984 le photographe Richard Corman se rend dans l’atelier de Jean-Michel Basquiat, au 57 Great Jones Street à New York, pour une série de portraits du peintre.
Envoûtants, d’une sincérité désarmante, intense et à la fois très simplement construits, ces portraits font échos à la carrière et au destin et au caractère du peintre. Le photographe raconte qu’il avait intentionnellement éloigné Basquiat de toute distraction possible pour ne capturer que lui. Debout, face à un mur de papier peint gris, le jeune homme ne peut que fixer l’objectif.
Corman arrive alors à capturer à travers sa caméra, l’essence de l’homme derrière son art. Les troubles, les questionnements, mais aussi ce naturel enfantin qui ont caractérisé le style Basquiat.
Le photographe capture 79 clichés ce jour-là, mais la plupart resteront inconnus au public. C’est à travers le livre Basquiat, mis en page par Nicholas James Groarke, que les photographies refont surface. Corman a alors opéré à une sélection d’images qu’il présentent enfin au monde dans toute leur beauté naïve.
Ce shooting reste l’emblème d’une époque, celle du New York en pleine explosion créative. Corman raconte qu’en 1983, alors qu’il terminait son stage auprès de Richard Avedon, il photographiait sans le savoir les plus grands artistes à venir, de Madonna à Keith Hering. Le Lower East Side était son terrain de jeu, un quartier qu’il définit de « ghetto », où loin des yeux du monde s’isolait et grandissait une incroyable génération d’artistes.
Le portfolio d’images est disponible ici.
Source : Richard Corman
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