L’Inde dans l’objectif d’Hilary Faye

January River est une merveilleuse série d’Hilary Faye sur l’Inde, ses habitants, ses environnements naturels et la magie de ces rencontres fortuites. A suivre sur Instagram.(Photo d’ouverture : © Hilary Faye)

Hilary Faye (née en 1989) est une artiste photographe basée à Melbourne, en Australie. Ses images explorent l’environnement et ses habitants avec une sensibilité esthétique remplie de la  tendresse et de la fascination qu’elle porte envers le monde qui l’entoure. Prises au cours des mois d’été, les photographies de January River capturent les observations environnementales de Faye tout au long du chemin du Nord au Sud du fleuve.

« Dormir avec une bougie allumée contre un mur chaud. Des hommes vêtus de lavande, de crème et de blanc. Une voiture dans la poussière en face d’une femme. « Au sud de la rivière, vous vous arrêtez ». Une autre soirée chez Moti en train de regarder des appareils de mesure astronomiques. Le matin sur le toit, les gestes de Dharohar et les teintes de l’aube » ainsi la jeune photographe décrit son périple, entre couleurs, saveurs, odeurs caractéristiques.

Pour Faye, l’objectif est toujours de raconter des histoires qui n’ont jamais été dites. Des histoires importantes, nécessaires, capables d’ouvrir les yeux et l’esprit  de ceux qui regardent. Ici, c’est une facette inédite de l’Inde qu’elle nous présente, loin du bruit des villes, le long des rivages de ce long fleuve où les ambiances semblent suspendues dans le temps. « Grandir dans une Australie rurale à prédominance blanche, une réalité très monoculturelle, m’a donné envie de sortir et de découvrir ce qui se passe dans le monde » raconte-t-elle à Yen Mag.

Faye privilégie une approche traditionnelle de l’image. Elle refuse le digital pour se concentrer surtout sur l’analogique, un processus qu’elle trouve satisfaisant et qui nécessité d’un oeil autrement plus aiguisé.

« …je photographie toujours en analogique. C’est une situation de gagnant-gagnant parce que le processus est plus amusant et les résultats sont totalement différents du numérique. De plus, le moins je passe du temps à regarder des pixels le mieux je me porte » elle explique.

C’est ce rapport charnel et authentique avec le monde qui l’entoure qui permet à cette artiste émergente de nous offrir une série aussi dense et au storytelling fort comme January River. 

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