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Madeline Cass veut nous reconnecter à la nature grâce à la photo

Madeline Cass (Instagram ici) mélange nature, biologie, spiritualité et photographie et donne vie à un univers où magie et réalité se rencontrent. On vous présente sa série Joshua Tree. (Photo d’ouverture : © Madeline Cass)

Madeline Cass est une photographe diplômée de l’école University of Nebraska–Lincoln, spécialisée dans la photographie de studio. Sa dernière série, Joshua Tree, a attiré notre regard et on vous la présente ici.
Ce travail développé en Californie mélange art, science, nature et anthropologie. Une métaphore qui nous parle de croissance et décroissance, du cycle des choses et du respect de l’environnement. Cette naturaliste et biologiste passionnée se plaît à se promener dans des lieux isolés, silencieux, où la nature vierge permet une connexion spirituelle avec le monde environnant. La même connexion que l’on peut ressentir en regardant ces clichés empreints de symbolisme et de recherche métaphysique.

© Madeline Cass

Son travail a aussi une portée engagée. Originaire des Grandes Plaines, cette artiste est sensibilisée à la disparition des grands espaces, à leur préservation, et tente de montrer à travers son art comment l’homme les a impactés. Mais aussi comment il pourrait se reconnecter avec ces paysages à la beauté ancestrale. « Ce sera impossible de vivre sur cette Terre si on ne développe pas un rapport conscient et passionné avec l’environnement qui nous entoure » explique-t-elle. « On a besoin d’une connexion émotionnelle et d’une envie d’action si l’on veut sauver ces espaces qui nous sont chers. »
Dans l’une de ses dernières séries, How lonely, to be a marsh, la photographe s’attaque notamment à défendre un marais salé près de sa ville qui est dramatiquement en voie de disparition.

© Madeline Cass

Inspiré par l’art des années 1960 et 1970, ainsi que des films de Jodorowsky, l’univers de cette photographe nous embarque dans un trip psychédélique. On peut presque apercevoir dans ces images des mirages, des hallucinations. C’est une réflexion sur les frontières de la réalité, un voyage tout en symboles. Dans Joshua Tree ces sont les couchers de Soleil californiens qui attirent notre attention, un jeu de couleurs finement étudié faisant voyager l’esprit. A la fois descriptive à la fois poétique, sa photographie se lit en deux temps, rien n’est figé.

© Madeline Cass

Les corps humains que nous pouvons apercevoir dans ses compositions sont des auto-portraits. Une inspiration récente pour la jeune photographe qui décrit ces moments comme « un mélange de pudeur et de volonté d’action ». La photographe fuit toute vanité pour explorer l’évolution du corps dans l’espace qui l’accueille. La nudité voudrait être un moyen de se donner à l’autre, de s’ouvrir à celle ou celui qui regarde, en partageant des émotions et en espérant que l’on puisse les percevoir, peut-être même les ressentir. Ainsi, sa photographie prend une forme interdisciplinaire et rencontre la performance. Par ailleurs, les travaux en studio sont tous issus d’une ambiance sonore, de chanteuses comme Missy Elliott, Princess Nokia, Cardi B, Lizzo, Kelsey Lu.

Entre contemplation et documentaire, entre spiritualité et mise en scène, le travail de cette artiste est une expression poétique d’une certaine ère post-numérique, où la quête de sens dans les images prend peut-être le dessus sur la frénésie des réseaux sociaux. Une invitation douce à se rapprocher de l’essence tout en faisant voyager son esprit.

Pour en savoir plus :
Instagram

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