Le photographe Matt Finn recueille en un livre ses portraits des années de la Cool Britannia. (Photo d’ouverture : © Matthew Finn)
Aux alentours de l’année 1997 et globalement au cours de la décennie des nineties un nouvel élan de fierté et d’espoir envers la culture britannique voit le jour, incarné par les nouvelles stars de la pop culture. Un nouveau gouvernement est en place, progressiste, et une vague d’espoir inédite se propage dans tout le Royaume-Unis. Ce sont les années effervescentes de la Cool Britannia.
A cette époque, le photographe Matthew Finn avait 24 ans. Pendant quelquels années, après son diplôme, il a travaillé dans une école d’art près de Londres. C’est ici qu’il a commencé alors à prendre en photo les étudiants et l’école. Des portraits en noir et blanc qui montrent le visage d’une génération nouvelle, libérée de la sévérité et des drames de l’Angleterre conservatrice qui avait affligé leur parents. Les regards sont emplis d’une force nouvelle, la posture est déterminée, les looks éclectiques et émancipées, emblématiques de l’extravagance libértaire de la mode anglaise.
« C’était les dernières générations avant l’ère du téléphone et des réseaux sociaux, nous discutions énormément, nous débattions, en essayant de changer les choses, non pas parce qu’on nous disait de le faire mais parce que nous voulions le faire. Tout nous semblait possible » raconte le photographe. Il décrit l’énergie bouillonnante de cette période en évoquant le climat de bienveillance au sein de cette école, dans laquelle toute forme d’expression était permise. Des nouvelles formes d’art, de musique, de vêtements s’inventaient tous les jours. « Je ne peux pas imaginer un type d’éducation plus enrichissant que celui-là » confie un étudiant de l’époque.
Un livre, publié par STANLEY/BARKER, au titre très évocateur de School of Art, recueille aujourd’hui cette série de portraits émouvante. Une occasion pour découvrir le travail de Matt Finn, subtile analyste de la société anglaise, mais aussi pour revenir sur cet âge d’or d’avant-garde et de changement artistique et politique.
Source : STANLEY / BARKER
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