Pour sa quatrième édition, le Prix ISEM pour la photo documentaire a recompensé deux femmes photographes : Myriam Boulos et Cloé Harent. Le prix, ayant lieu dans le cadre du festival ImageSingulières, permettra à ces reporters de talent de mener à bien un projet photographique de A à Z. (Photo d’ouverture : © Myriam Boulos)
Créé en 2018, le Prix ISEM vise à soutenir les projets photographiques documentaires et dénicher de nouveaux reporters de talent. Le prix est le fruit d’une collaboration entre le festival ImageSingulières, l’école ETPA et Mediapart. Le prix est ouvert aux photographes confirmés du monde entier à développer ou à achever un projet photographique documentaire. Il a lieu dans le cadre du festival ImageSingulières qui se tient à Sète chaque année depuis quatre ans. Cette année le Grand Prix ISEM, avec une dotation de 8000 euros, a été remis à Myriam Boulos tandis que le Prix ISEM du Jeune Photographe (ouvert aux moins de 26 ans et consistant quant à lui en une dotation de 2000 euros) a été remporté par Cloé Harent.
Myriam Boulos : les espoirs et révoltes de la société libanaises passés au crible
Née à Beyrouth en 1992, Myriam Boulos explore depuis ses 16 ans la métropole et la vie quotidienne de la société libanaise. A travers son objectif, elle passe au crible un état au bord de l’effondrement entre manifestations, l’explosion de nitrate d’ammonium au port de Beyrouth en 2020, la crise sanitaire. Néanmoins, son regard se pose aussi sur les espoirs et les luttes qui animent une jeunesse qui trace l’esquisse d’un nouveau Liban.
Son regard documentaire mais aussi personnel donne à ses récits photographiques une puissance narrative hors du commun, juste, bouleversante, remplie d’espoir. Son projet intègre désormais les pages du site d’informations Mediapart.
Cloé Harent : portrait d’une jeunesse en quête d’un nouveau mode de vie
Cloé Harent remporte le Prix du Jeune Photographe, destiné aux talents émergeants résidant sur le sol français. Diplômée de l’ETPA, Cloé Harent est née en 1998 dans la région toulousaine. Pendant plusieurs années, elle est partie rencontres les hommes et femmes ayant choisi de vivre en contact avec la nature, une tendance de plus en plus importante chez les jeunes, lassés des injonctions du mode de vie capitaliste métropolitain. Ils ont choisi de faire du woofing, autrement dit, de travailler dans des fermes et exploitation agricoles bio en échange du gîte et du couvert. Avec douceur, tendresse, poésie, la jeune photographe a immortalisé cette recherche d’un mode de vie différent qui pourrait changer la donne.
Initialement prévu du 12 au 30 mai 2021, le festival ImageSingulières se déroulera finalement de juillet 2021 à avril 2022 pour cause de crise sanitaire. Vous pourrez aussi y découvrir les grands projets documentaires des lauréats de l’édition 2020.
Source : ImageSingulières
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