Le célèbre photographe Nan Goldin revient avec une grande exposition à la galerie Marian Goodman de New York jusqu’au 12 juin, qui comprendra des œuvres nouvelles et iconiques. (Photo d’ouverture : Thora at home, Brooklyn, NY, 2020, Courtesy Nan Goldin and the Marian Goodman Gallery)
Nan Goldin a toujours été obsédée par la mémoire. La légendaire photographe américaine documente sa vie depuis les années 1980, poussée par le besoin d’enregistrer l’expérience sensorielle complète de chaque instant. Les images de Nan Goldin sont, selon ses propres termes, une « invocation de la couleur, de l’odeur, du son et de la présence physique, de la densité de la vie ». Comme les souvenirs eux-mêmes, elles sont brutes et non mises en scène, imprégnées d’émotion, de fioritures abstraites et de détails flous.
Jusqu’à présent, elle a réalisé des études photographiques intimes sur la vie des LGBTQ+, l’épidémie d’opioïdes et la crise du VIH. Dans son dernier projet, qui a été inauguré en avril à la galerie Marian Goodman de New York, Goldin documente une situation très actuelle et qui nous concerne tous : la pandémie et la quarantaine. La série sans titre est le récit personnel de la photographe sur la vie en réclusion, toutes les images ayant été prises dans son appartement entre 2020 et 2021.
La plupart d’entre elles sont des portraits de sa muse et compagne, l’écrivaine Thora Siemsen, qui est, il semblerait, celle qui l’a encouragée à recommencer son travail de documentation de sa vie quotidienne. « J’ai eu beaucoup de chance que Thora entre dans ma vie au moment où elle l’a fait », a révélé Goldin au New York Times. « Cela faisait des années que je n’avais pas photographié une personne. J’étais plus inspirée par le ciel, ou en fouillant dans mes archives de dizaines de milliers de diapositives pour réaliser de nouvelles pièces. »
L’exposition comportera aussi des photos iconiques, comme celles de Memory Lost, qui raconte les combats de la photographe contre la toxicomanie, tout en attirant l’attention sur la crise plus large des opioïdes en Amérique. Sera montré également Sirens (2019-2020) – un film inspiré par Mica Levi, réalisé avec des images trouvées, qui s’inspire des sirènes de la mythologie grecque.
Une autre série sans titre de « grands ciels et paysages » sera exhibée, collection abstraite et atmosphérique de photographies prises dans divers endroits du monde. Sans oublier un focus sur The Other Side, travail essentiel sur la vie des personnes trans aux Etats-Unis.
Source : Another Mag
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