Le magazine culturel et société Neon sort aujourd’hui en kiosques. Dérivé du célèbre magazine allemand, ce Neon version française fait la part belle à des sujets et des approches assez « frais », par rapport à la presse française actuelle.
Dans ce premier numéro, nous avons également eu la joie de découvrir un reportage dont les photos ont été réalisées par un membre de Lense, WilliamK. Comment Neon est-t-il venu le chercher ? Claire Brault, iconographe du magazine et WilliamK nous répondent dans la suite !
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Nous ne sommes pas peu fiers : le nouveau magazine d’un grand groupe de presse a engagé un photographe parmi nos membres.
Et WilliamK n’était pas au bout de ses surprises. En plus de fournir la couverture du numéro zéro, il a accepté une mission plutôt extrême : Suivre un journaliste de la rédaction tentant de tenir 4 jours sans dormir, avec les conséquences que cela engendre sur le corps et le mental.
Le début d’une jolie collaboration et la preuve pour nous que les bons photographes qui se montrent sur les bons réseaux ont toutes leurs chances d’être repérés.
Nous avons donc interroger Claire, iconographe du magazine et William pour en savoir plus.
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Comment avez-vous connu Lense ?
Claire Brault : Etant iconographe je reste toujours à l’affut de blogs, de sites, d’infos concernant la photographie. Une amie m’a parlé de Lense.
WilliamK : Je conaissais Lense.fr ( la version précédente ) de reputation. C’etait le seul site de personnes qui aimait la photo par la photo et pour la photo. Avec toujours ce coté proche des lecteurs. Alors, quand la nouvelle version est sortie, j’ai sauté sur l’occasion de me créer une page.
« Tournage« , WilliamK
Quel est l’intérêt pour une iconographe de venir chiner dans réseaux photos au lieu des agences traditionnelles ?
CB : Mon travail consiste à chercher des images pour illustrer des articles, des concepts, des idées d’inspiration qui vont aider le D.A à enrichir visuellement le magazine. L’intérêt ? Que je trouve des images souvent très créatives, d’auteur qui n’ont eu pas la possibilité de se faire connaître ailleurs. Il y a des talents formidables et on ne peut pas passer à côté.
WK : Je suis pas D.A ni directeur photo, mais je pense que c’est l’envie de découvrir de nouveaux regards photographiques sans pour autant avoir le filtre des agences qui joue. C’est pur et brut.
Et pour un jeune photographe ?
WK : Le réseau et/ou la visibilité. Ce sont des moyens de visibilité gratuit et ouverts à tous, c’est génial. Après, ce n’est pas non plus l’eldorado. Vous avez beau être présent sur tous les réseaux sociaux et photo, avoir des centaines de milliers de « like », ça ne rendra pas votre regard et vos images plus pertinentes.
CB : Si le photographe met souvent en ligne son travail, s’il est présent sur la toile, détient une vraie signature photographique et qu’il correspond à l’identité visuelle d’un magazine, il a de grande chance de se faire repérer. Mon travail est aussi de chercher ces nouveaux talents.
« Battle Of The Year 2010« , WilliamK
La photo numérique a-t-elle rendu « tout le monde photographe », ou reste-t-elle assez élitiste ?
CB : La réponse est bien évidemment non. On ne s’improvise pas photographe comme cela. William, même s’il n’avait jamais fait de commande pour la presse avant, possède une très grande maitrise, un cadrage excellent et une créativité qui le caractérisent. C’est le minimum il me semble, sans être forcément élitiste.
WK : Tout le monde l’est, à sa manière. Nous sommes tous élevés avec des images depuis tout petits. Mais nous avons tous un regard différent. Le principal étant de se faire plaisir à soi. Si ca vous fait plaisir qu’on vous appel photographe… Soit. Par contre, cette révolution a surtout engendré un phénomène de « tout le monde veut en faire son metier parceque c’est cool et c’est facile »… Et là ce n’est pas pareil.
Quelle a été votre première collaboration ?
CB : Je travaillais sur le numéro zéro de Neon et cherchais un photographe avec un univers joyeux, jeune et urbain. Deux photos de WilliamK ont retenu mon attention. Je l’ai appelé, il a été motivé tout de suite pour me faire des essais de couv’. Il en a fait plusieurs, répondu parfaitement à notre brief et a pu ainsi faire la couverture du numéro Zéro (ndlr : le numéro de test avant lancement du magazine). Etant très bon aussi en vidéo, nous l’avons repris pour un grand reportage, « 4 jours sans dormir », sur 8 pages dans le numéro 1. Je suis très fière.
WK : Le numero zéro de Neon ! Celuis que vous ne verrez jamais. Claire m’a appelé pour que je pioche dans mes photos pour la couv’. Je savais que je ne trouverais pas son bonheur alors je lui ai proposé d’aller sur le terrain… Et j’ai donc une de mes images en couv du numero zero !
Claire, tu reviendras fouiner dans nos galeries ?
CB : J’y viens toutes les semaines, plus les actus photos qui sont très bien faites.
Un dernier mot ?
CB : Bravo et merci à Lense, continuez à me faire plaisir!-)
WK : Merci Claire, merci Lense. On va boire une bière?
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Le premier numéro du magazine Neon est disponible en kiosque depuis aujourd’hui, au tarif de 1,5€
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7 commentaires
Ajouter le vôtreEn même temps vu le talent du ptit bonhomme c’était un juste retour des choses ! Quel talent et quelle créativité.
Merci de nous en mettre plein les yeux et merci à lense.fr d’exister. Je ne connaissais pas du tout votre site je cherchais un Flikr like avec une touche en plus et en venant ici j’ai été servi !
Beau, simple, intuitif et en plus c’est français 😉
Bon courage les loulous, restez comme vous êtes…
Je leur souhaite une longue et belle aventure. 🙂
Ah! très chouette itw croisé!
Dispo sur le kiosque iPad ?
En voilà une jolie collab !
Y a-t-il un lot à remporter si toutefois, par hasard, on repère un autre membre de Lense dans le mag ? (je dis ça de manière hypothétique, toute ressemblance avec une situation où un autre membre de Lense pourrait effectivement figurer dans le mag serait, bien évidemment, purement fortuite)
Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Alors là, je ne sais pas…