Dans sa série « Passerby » Connor Dudgeon questionne la solitude et les relations humaine dans la métropole de Tokyo. (Photo d’ouverture : © Connor Dudgeon)
Directeur artistique et photographe basé à Toronto, Connor Dudgeon affiche une esthétique dépouillée et hautement symbolique. Efficace et touchante, droite au but. La série « Passerby » en est un parfait exemple, poétique, simple, sincère.
La solitude est au cœur de ce travail. L’isolement éprouvé lorsque l’on vit dans des grandes villes, particulièrement au Japon, où ce phénomène est devenu une vraie mouvance sociétale. Au sein de la métropole labyrinthique, l’individu est perdu, minuscule rouage d’une grande machine en mouvement perpétuel. Dans « Passerby », le photographe pose son regard sur ces petits engrenages, sur l’intimité solitaire de ces hommes et femmes. Presque à vouloir prouver que la douceur et l’empathie sont encore possibles, des bien rares certes, mais encore existants. En quête d’instant bénits, Connor Dudgeon a arpenté le Japon et particulièrement les rues de Tokyo.
« Le Japon est en train d’expérimenter une époque intéressante, avec un boom de la population sans précédents » dit le photographe, interviewé par Creative Boom. « Malgré le fait qu’il semble difficile de trouver un espace de retrait personnel, les relations humaines sont de moins en moins simples à instaurer. Cette série s’intéresse à ces moments de solitude, d’amitié et de partage avec la personne aimée ». Une tentative, en somme, de s’infiltrer dans les interstices de la vie urbaine afin de découvrir ce qu’il s’y passe, avec un brin d’indiscrétion.
Candide, authentique, le travail du photographe est organique. La vérité est le sujet de son travail, une vérité qui n’exclue pas la romance, l’émotion délicate et le détail invisible perçu uniquement par l’objectif de l’artiste.
Source : Connor Dudgeon
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