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Fabio Mantovani immortalise l’architecture populaire

Fabio Mantovani est un photographe d’architecture et de design d’intérieur menant une réflexion sur l’architecture populaire et ses ambiances. (Photo d’ouverture : Le Vele di Scampia, Napoli – © Fabio Mantovani)

Voyage en Italie à travers les quartiers populaires

Dans son livre « Cento case popolari » (Cent maisons populaires), le photographe d’architecture Fabio Mantovani s’intéresse à l’architecture populaire italienne en immortalisant 10 complexes célèbres autour de la péninsule.

L’objectif est de rendre compte d’une certaine vision du progrès véhiculée au fil du temps, des années 1950 aux années 1980. Les quartiers populaires se voulaient vecteurs d’un avenir incluant et prometteur : c’est pourquoi les architectes les plus renommés et avant-gardistes, comme Gregotti, Rossi, Ammonimmo et De Carlo, se sont penchés sur la question au cours des décennies.

Le sens de ces projets architecturaux est néanmoins entouré d’une partie d’incompréhension et d’oubli de la part des générations successives, ne voyant en ces bâtiments que des ruines urbaines, synonyme d’un futur jamais arrivé.

Complesso Cielo Alto, Cervinia, © Fabio Mantovani.

Les quartiers comme le Zen de Palerme, les Vele à Scampia ou encore le Corviale de Rome ont alors perdu de leur force utopique, promesse d’un futur radieux, et le concept même d’architecture populaire s’est estompé au profit d’un état de moins en moins présent. C’est une histoire italienne que Mantovani raconte, une histoire qui pourrait néanmoins être adaptée aux voisins européens, comme la France, où les quartiers populaires ont longtemps été associés à une contestation radicale.

Un essai photographique

Mantovani ne porte pas de jugement ni d’analyse préconçue sur les quartiers qu’il parcourt. C’est un essai photographique qui veut raconter, montrer, immortaliser une ambiance particulière. S’intéresser à ces atmosphères souvent perçues comme hostiles et anonymes et qui pourtant laissent le spectateur pris entre nostalgie et curiosité.

Photographier les « cent maisons populaires » n’a pas été chose aisée : la caméra, dans ces cités, est un objet intrus et voyeuriste, souvent rattaché à ces articles de chronique noire morbides qui ont transformé l’arrondissement populaire en no go zone. 

Couverture, Cento case popolari, © Fabio Mantovani.

C’est en gagnant la confiance des habitants que Mantovani a pu illustrer cet urbanisme sous une lumière nouvelle. La lumière de l’objectivité, du récit et du temps qui passe. Le photographe arrive ainsi à cerner comment l’architecture influence le mode de vie mais aussi comment ce mode de vie s’échappe joyeusement et étonnamment à la fonction initiale de l’environnement autour.

Le livre « Cento case popolari » est donc le récit du parcours de Mantovani à la découverte de ces cités si éloignées et pourtant si similaires entre elles.

 

Plus d’informations :
Fabio Mantovani, “Cento case popolari”
Quodlibet Studio
18,70 euros

Source : Fabio Mantovani 

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