Quelques mois après les gammes MacBook et Mac mini, l’iMac intègre à son tour la puce M1. L’ordinateur tout-en-un s’offre au passage un nouveau design ultra-fin. Il est accompagné d’un nouvel iPad Pro doté de la puce M1, d’un écran mini-LED et d’une connectivité 5G.
La conférence virtuelle diffusée le 20 avril a été riche en annonces pour le fabricant de l’iPhone. Après avoir intégré sa puce M1 aux gammes MacBook, Air, MacBook Pro et Mac mini, Apple a dévoilé une mise à jour majeure de l’iMac. L’ordinateur tout-en-un, présent au catalogue de la Pomme depuis 1998, passe lui aussi à la puce M1 et il ne s’agit pas de sa seule nouveauté. La plus notable visuellement concerne le design de la machine, qui n’avait que très peu évolué ces dernières années. Apple ne révolutionne pas le style de son iMac, mais sa conception autour de la puce M1 autorise le constructeur à quelques changements. Plus anguleux que ses prédécesseurs, le nouvel iMac M1 est surtout plus fin (11,5 mm d’épaisseur) et se rapproche des autres produits de la marque à la pomme.
L’ordinateur accueille un écran Retina 4,5K (soit 4 480 x 2 520 pixels) de 24 pouces avec une luminosité de 500 nits. Il reste également compatible avec la technologie TrueTone du fabricant. La période actuelle, propice au télétravail et aux réunions à distance, n’est pas oubliée avec la présence d’une webcam FaceTime HD 1080p et trois micros. Malgré sa finesse, l’iMac M1 dispose d’un système audio composé de six haut-parleurs et prend en charge l’audio spatial avec Dolby Atmos. Ce modèle profite aussi de l’arrivée de Touch ID, désormais intégré au Magic Keyboard… du moins pour les versions les plus haut de gamme de l’iMac.
Sa principale nouveauté reste néanmoins le passage à la puce M1. Apple souhaite poursuivre sa stratégie et rejoint la famille des Mac équipés d’un SoC qui promet des performances « jusqu’à 85 % plus élevées » en CPU et des graphismes « jusqu’à 50 % plus rapides » par rapport au précédent iMac 21,5 pouces. L’apprentissage automatique n’est pas en reste avec des performances « jusqu’à 3x plus rapides » pour les applications tirant parti de la puce M1. Cette dernière se compose d’un CPU octa-core, d’un GPU de 8 cœurs et d’un Neural Engine à 16 cœurs.
Outre les performances, Apple mise sur la haute efficacité énergétique de son architecture M1. Celle-ci lui permet de se contenter d’un système de refroidissement composé de deux ventilateurs. Apple promet un niveau sonore de moins de 10 dB, ce qui doit rendre l’iMac quasiment inaudible sans pour autant craindre le coup de chaud. Notons que la finesse de l’iMac M1 s’explique aussi par le choix d’externaliser l’alimentation de l’ordinateur avec la présence d’un nouveau connecteur magnétique (livré avec la machine). La connectique comprend jusqu’à deux ports Thunderbolt/USB 4 et deux ports USB 3 au format USB-C. Cette dernière varie selon la configuration et permet de connecter un écran jusqu’à 6K à 60 Hz tandis que la prise casque est conservée. Du côté du sans-fil, on retrouve une connectivité Wi-Fi 6 et du Bluetooth 5.0.
Clin d’œil à son histoire et au G3, ce nouvel iMac est décliné en sept couleurs (vert, jaune, orange, rose, mauvaise, bleu et argent). Apple opte pour une face aux couleurs plus douces tandis que le dos assume davantage ce nouveau virage très coloré. L’iMac M1 de 24 pouces sera disponible en précommande à partir du 30 avril pour une disponibilité « à partir de la deuxième quinzaine de mai ». Les tarifs débutent à 1 449 euros pour une version dotée d’un CPU 8 coeurs, d’un GPU 7 coeurs, de 8 Go de mémoire unifiée, d’un SSD de 256 Go et de deux ports Thunderbolt. Cette dernière est accompagnée d’un Magic Keyboard sans Touch ID.
Deux autres modèles sont proposés et se distinguent uniquement par leur capacité de stockage. La configuration proposée à partir de 1 669 euros embarque une puce M1 à 8 coeurs (CPU et GPU), 8 Go de mémoire unifiée, un SSD de 256 Go, deux ports USB 3 en plus des deux ports Thunderbolt, un port Ethernet et un clavier Magic Keyboard avec Touch ID. Le modèle avec un SSD de 512 Go s’affiche à 1 899 euros et il est possible d’équiper l’ensemble de ces configurations de 16 Go de mémoire unifiée.
On s’aperçoit avec l’arrivée de ces iMacs, que la proposition matérielle des machines Apple tourne en fait autour de deux configurations, les mêmes que celles des MacBook Air, MacBook Pro et Mac mini. Ces nouveaux iMac sont en fait un gros et beau travail de « carrosserie » autour des mêmes moteurs.
L’iPad Pro M1 : la tablette qui se rapproche des Mac
Alors que les phablettes (smartphones dotés d’un très grand écran) ont réduit l’écart avec les tablettes, les nouveaux iPad Pro se rapprochent toujours plus des Mac. Stars de cette keynote, les iPad Pro 11 et 12,9 pouces repoussent les limites sans changer leur approche. Ces nouvelles versions présentent des dimensions comparables, seul le modèle 12,9 pouces étant légèrement plus épais (6,4 mm contre 5,9 mm) pour accueillir ses nouveautés.
Ils embarquent la désormais incontournable puce M1, celle-là même qui équipe déjà les MacBook Air, Pro, Mac mini et iMac. Un tournant pour le constructeur qui fait l’impasse sur une évolution de sa puce A14. L’architecture étant identique, on s’attend à des performances comparables à celles des ordinateurs portables. Avec son CPU 8 coeurs, l’Apple M1 promet des performances « jusqu’à 50 % plus rapide » que la puce A12Z Bionic et des graphismes « jusqu’à 40 % plus rapides » via le GPU 8 cœurs. Le système sur puce gravé en 5 nm est accompagné par 8 Go de RAM sur les modèles avec 128 Go, 256 Go ou 512 Go de stockage ou 16 Go de RAM pour les versions avec 1 To ou 2 To de stockage.
Cette mise à jour est aussi l’occasion pour les variantes Wi-Fi (6)+ Cellular d’accueillir la 5G pour profiter de la dernière génération de réseau mobile. Même la partie photo évolue avec la présence d’un module frontal doté d’un nouvel objectif ultra grand-angle de 12 Mpx. Ce changement accompagne la fonction Cadre Centré et permet à l’iPad Pro d’être plus à l’aise pour les vidéoconférences. À l’arrière on retrouve un capteur grand-angle de 12 mégapixels (f/1,8) associé à un ultra grand-angle de 10 mégapixels (f/2,4).
Du Mini-LED pour l’iPad Pro 12,9 pouces
L’iPad Pro 12,9 pouces suscite l’attention avec l’intégration d’un nouvel écran Liquid Retina XDR IPS rétroéclairé par mini‑LED (2 596 zones de rétroéclairage). L’adoption de cette technologie était attendue et se traduit ici par la présence de plus de 10 000 LED au dos de l’écran. Concrètement, la présence de ces minuscules LED doit permettre à l’écran IPS de proposer une meilleure luminosité. Une luminosité maximale de 600 nits – comme pour le modèle 11 pouces qui conserve un écran IPS (2 388 x 1 668 pixels) rétroéclairée par des LED classiques – est annoncée, mais ce nouvel écran promet une luminosité plein écran maximale de 1 000 nits pouvant atteindre 1 600 nits (HDR).
On retiendra aussi que l’iPad Pro prend désormais en charge des connexions Thunderbolt et USB 4 via son unique port USB-C. Ce dernier permet aussi de recharger une tablette annoncée avec une autonomie pouvant atteindre 10 heures. L’ensemble est toujours animé par iPadOS dans sa version 14.
Apple ne crée pas la surprise avec ses nouveaux iPad Pro, mais la firme apporte des améliorations attendues. Côté prix, l’iPad Pro 11 pouces sera proposé à partir de 899 euros pour le modèle Wi-Fi et de 1 069 euros pour la version Wi-Fi Cellular. Les prix grimpent jusqu’à 2 109 euros (Wi-Fi) et 2 279 euros (Wi-Fi + Cellular) pour ce modèle 11 pouces. L’iPad Pro 12,9 pouces est commercialisé à partir de 1 219 euros pour le modèle Wi-Fi et de 1 389 euros pour le modèle Wi-Fi + Cellular. La configuration la plus poussée se négocie à 2 429 euros (Wi-Fi) ou 2 599 euros (Wi-Fi + Cellular). Ces iPad seront disponibles en précommande à partir du 30 avril pour une disponibilité à partir de la mi-mai.
Cet article a été initialement publié sur le site Labofnac, « Le spécialiste des tests produits et de l’actualité high-tech. »
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