Faisant face à une crise généralisée du secteur de la presse, l’agence Reuters – qui appartient au groupe Thomson Reuters – a annoncé l’unification des ses services photo et vidéo. Choix logique face à l’évolution des métiers ou plan de restructuration qui se traduira par une réduction de ses effectifs.
Dans un message adressé aux employés de l’agence, John Pullman, responsable du pôle visuel de Reuters, aurait ainsi annoncé la fusion des équipes photo et vidéo en un seul et unique service dédié au journalisme visuel. Bien que cette annonce soit faite sous couvert d’un certain pragmatisme lié à l’évolution des métiers de l’image, la restructuration – qui s’étendra sur les prochains mois – laisse craindre des suppressions de postes.
Beaucoup de nos photographes produisent déjà des vidéos – et nos vidéastes produisent des photos. Cette façon de travailler se généralise dans toute l’industrie au fur et à mesure que les technologies en lien avec la vidéo et la photo évoluent et se rapprochent. C’est en ayant recours à une démarche structurée que nous allons fusionner nos équipes photo et vidéo. Nous allons nous intéresser aux technologies déployées, aux compétences mises en œuvre et au flux de travail en vigueur afin d’effectuer cette fusion en fonction des besoins.
John Pullman, responsable du pôle visuel de Reuters
Cette annonce intervient dans un contexte de diminution du chiffre d’affaire de l’agence de presse (- 4 % au troisième trimestre 2018) et s’accompagne d’une restructuration globale de ses bureaux européens. Si aucune information n’est à l’heure actuelle disponible concernant l’avenir des effectifs français de Reuters, la fusion de postes de reporters internationaux et locaux amènerait notamment à une suppression de 16 postes sur 45 en Italie, et de 10 postes sur 120 en Allemagne.
Signalons enfin que l’AFP semble aujourd’hui se retrouver dans une position encore moins enviable : Fabrice Fries, PDG de l’agence depuis le mois d’avril, entendrait en effet réaliser une économie de 14 millions d’euros sur la masse salariale d’ici à 2023 – ce qui équivaudrait à la suppression de 125 postes.
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