Akasha Rabut s’intéresse aux sous-cultures les plus improbables en sillonnant les USA. Dans cette série, elle dresse le portrait des cowboys de la Nouvelle Orléans. (Photo d’ouverture : © Akasha Rabut )
Dans la série Southern Riderz Akasha Rabut explore une tradition typique de sa ville d’adoption, les chevaliers urbains. Après avoir documenté les femmes afro-américaines motardes dans Caramel Curves, elle suis ce groupe d’hommes dont le moyen de locomotion est…le cheval !
La Nouvelle Orléans se présente à elle comment un terrain d’inspiration fertile : entre pauvreté et malaise social, l’aspect multi-culturel de la ville se dresse comme un manifeste de résistance contre les violences et l’oubli. Les sous-cultures maintiennent ainsi en vie l’unicité de cette région.
C’est lors de la parade Second Line, un spectacle lors duquel chacun se déplace dans un moyen de transport atypique, qu’elle fait sa rencontre avec les cavaliers urbains. Elle décrit cette découverte comme un moment intimidant et bouleversant, quelque chose qu’elle n’avait jamais vu et dont elle n’aurait pu soupçonner l’existence.
Le groupe est connu sous le nom « The Game Changers ». Après avoir vu plusieurs fois les cavaliers se déplacer dans les rues, elle décide de réaliser un reportage. Elle échange alors avec certains d’entre eux et visite leurs écuries afin de les photographier. Loin de l’imaginaire western du cowboy blanc sortant du saloon avec ses pistolets à la ceinture, les cowboy de La Nouvelle Orléans sont un groupe pacifiste et souriant, arborant fièrement des bandanas et des tenues street wear qui brouillent les pistes des genres.
La série laisse penser aux shooting de mode de marques de sneakers ou de skate, croisant l’improbable univers de l’équitation. Un reportage qui ouvre une fenêtre sur une ville qui a préservé un patrimoine culturel à la richesse méconnue.
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