Lors de leur conférence du 7 juillet “Dans quel état est la photographie ?” à Arles, Les Filles de la Photo ont annoncé l’ouverture des Etats Généraux de la photographie : une réflexion de grande ampleur sur la situation de l’écosystème de la photographie française, des conditions de la création comme de la commande, du statut des auteurs ou encore du devenir des images. (Photo d’ouverture : © Anne-Lou Buzot)
Répondant à l’invitation du collectif Myop, Les Filles de la Photo ont organisé une conférence le 7 juillet dans la cour de l ‘Archevêché, dans le cadre des Rencontres d’Arles 2021 sous le titre “Dans quel état est la photographie ?”. Charlotte Abramow et Stéphane
Lagoutte (également directeur de Myop) ont échangé avec Raphaële Bertho, historienne,
Sabrina Ponti, agent de photographes, – par ailleurs toutes deux co-présidentes des Filles de la Photo – et Erika Negrel, Secrétaire générale du réseau Diagonal. Un fil rouge : mener une réflexion de grande ampleur sur l’écosystème photographique français à l’heure où la précarité des artistes photographes atteint une dimension critique.
Lors de ce talk passionnant, l’association a annoncé le lancement des Etats généraux de la photographie. Cette initiative inclusive vise à continuer le débat autour la profession et de ses problématiques, telles que les conditions de formation, de rémunération et de
reconnaissance, la valorisation et le rayonnement de la création photographique sur l’ensemble du territoire et à l’étranger ou encore la protection des images et de leurs auteurs dans un contexte de fragilisation du secteur des arts visuels.
Après avoir mis en lumière lors du débat que “la photographie serait en France dans tous ses états”, les Filles de la Photo, qui ont toujours à cœur d’élargir la réflexion à l’ensemble de la filière, ont affirmé l’importance de mener ces Etats Généraux, les derniers remontant à 1981, comme le rappellent Raphaële Bertho et Sabrina Ponti.
« Le paysage a bien évolué depuis. (…) Il apparaît en effet urgent de raviver la scène française en développant des actions concrètes, fruit d’un dialogue engagé de façon collaborative et transversale autour de thématiques clairement identifiées” préconisent-elles.
Les Filles de la photo s’emparent de ces sujets depuis leur fondation par Marion Hislen, Chantal Nedjib, et Florence Moll. Aujourd’hui présidée par Raphaële Bertho et Sabrina Ponti, l’association compte plus de 200 adhérentes représentant 25 métiers. Les membres œuvrent dans le but d’être « mieux informées pour mieux agir » et animent ensemble un laboratoire d’idées en jouant de leur influence pour valoriser et défendre la photographie.
Photographes, institutions publiques et musées, annonceurs et mécènes, galeries d’art et agences de photojournalisme, critiques, chercheurs et enseignants, ainsi que les fondations et le monde de la communication seront appelés à se mobiliser et penser ensemble des solutions pour faire bouger les lignes lors de ces Etats généraux .
Une forme de remue-méninges légitimement porté par les Filles de la Photo, qui s’inscrit dans le prolongement de leurs autres actions (observatoire de la mixité, mentorat, tête à tête, e-lectures, podcast etc.).
Pendant la durée du Festival d’Arles 2021, les Filles vont ainsi tenir un « cahier des doléances » pour les membres de la profession, ceci afin de dresser le plan des Etats généraux qui se tiendront à Arles 2022. Tout au long de cette année, des rencontres thématiques seront fixées afin d’obtenir un rendu qui sera présenté l’année prochaine.
Le cahier de doléances peut être enrichi par tous les professionnels du secteur en remplissant le questionnaire ici ou en écrivant à lescahiersdesfillesdelaphoto@gmail.com
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www.lesfillesdelaphoto.com
Sources : Les Filles de la Photo
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