Avec Si l’on nous voyait, Martin Bertrand dresse le portrait d’une jeunesse française à travers des scènes nocturnes, des soirées entre esthétique trash et mélancolie. (Photo d’ouverture : © Martin Bertrand)
Si l’on nous voyait est le nouveau livre du photographe Martin Bertrand, un projet qui tourne autour de la jeunesse en s’intéressant au moment particulier où les jeunes quittent le domicile familial autour de la vingtaine et découvrent toute une série de nouvelles libertés. L’histoire se déroule principalement en Bretagne et représente, avec une subjectivité assumée par l’auteur, un groupe de jeunes notamment à travers leurs nuits. Entre violence et moments de liesse, le livre reparcourt l’ivresse de la post-puberté sans filtres et en adoptant un langage parfois trash, parfois poétique.
Ces clichés argentiques sont caractérisés par une écriture forte, sincère, où les corps, loin d’être cachés, sont mis en exergue et regardés sans jugement.
Loin des regards de tous, cette histoire est une pièce de théâtre où se joue une histoire vieille comme le monde. Celle où l’on tente et l’on se cherche.
Transgresser n’est plus péché, on se rapproche des limites pour se trouver soi, et trouver l’autre. Une histoire de passions où le temps et l’espace importent peu. L’arrogance de cet âge à la fois ingrat et à la fois jubilatoire transparait sans voiles. Les substances troublent le réel, la découverte du monde se fait par des expériences extrême. Le grain des images permet de saisir la brutalité de ces moments et le tiraillement constant entre joie et tristesse, entre amusement et angoisse existentielle.
A travers ses nombreux projets personnels, Martin Bertrand s’intéresse notamment à la jeunesse et aux enjeux géo-environnementaux. Le XXIe siècle et les chamboulements qui l’accompagnent le fascinent tout particulièrement. Ses derniers projets ont été menés en Asie du Sud-Est où il a pu travailler durant sept mois. Le plus important d’entre eux s’intitule Les Visages du Mékong. Ayant pour fil conducteur le mythique fleuve Mekong et ses ressources, il dresse une grande mise en perspective des enjeux géo-environnementaux liés au développement dans la péninsule indochinoise (Vietnam, Cambodge, Laos, Thaïlande).
Il s’est également intéressé à la jeunesse vietnamienne et laotienne par le prisme des sports de rue et de la culture urbaine.
L’ouvrage est au format 15×22 et compte 234 pages. Il est vendu au prix de 26,99 euros. Il est préfacé par Wilfrid Estève, directeur le Studio Hans Lucas, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Source : Martin Bertrand
0 commentaire
Ajouter le vôtre