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Nikon Z 50 : un petit Z 6 au format APS-C

Il y a 5 ans Par Florent Taillandier et Daniel Pascoal

Nikon annonce ce 10 octobre le Nikon Z 50, un boîtier hybride APS-C qui vient s’ajouter aux Z 6 et Z 7 plein format de la gamme Z. Ce positionnement permet à Nikon de proposer une alternative aux hybrides APS-C des autres acteurs.

Avec le Nikon Z 50, la marque niponne élargit sa gamme hybride Z à l’APS-C. Après avoir réussi son pari avec les Z 7 et Z 6, le Z 50 se positionne comme l’appareil hybride Nikon le plus abordable, mais aussi une alternative aux boîtiers reflex DX de la marque comme le D 7500.

Un positionnement stratégique logique

Rappelons que l’entrée des deux géants Canon et Nikon sur le marché des hybrides plein format est très récent. Les deux marques ont lancé leurs gammes sous la série Z pour Nikon et R pour Canon.

La transition vers l’hybride est amorcée, et l’arrivée de modèles APS-C sous la gamme Z est donc intéressante, car elle permet à Nikon d’élargir son offre, et de conquérir de nouveaux utilisateurs, tout en renforçant son écosystème.

Le Nikon Z 50 vient donc se positionner comme une alternative aux boîtiers APS-C concurrents, notamment ceux de Sony comme le A 6600 ou de chez Fuji avec le X-T3 par exemple. Le positionnement prix est d’ailleurs un indicateur de cette volonté de concurrencer les marques déjà installées sur leur propre terrain.

Il se positionne aussi comme une alternative au Z 6, qui malgré un prix serré reste inabordable pour certains utilisateurs. Une offre APS-C prend tout son sens ici.

Enfin, il est aussi une alternative au D7500, en proposant à peu près les mêmes performances et qualités. Une manière de séduire les Nikonistes et les faire passer à l’hybride.

Caractéristiques techniques principales

Capteur CMOS 20,9 MP au format DX (APS-C) avec filtre passe-bas optique
Processeur Expeed 6
1 emplacement pour carte SD (UHS-I)
Viseur 0,99 cm (0,39 pouce), viseur électronique OLED d’environ 2360 k pixels (XGA) avec réglage de l’équilibre colorimétrique et réglage de la luminosité automatique ou manuel sur 7 niveaux
Objectifs compatibles : Objectifs NIKKOR à monture Z. Objectifs NIKKOR à monture F avec adaptateur pour monture
Vitesse d’obturation : 1/4000 à 30 s
Rafale : Jusqu’à 11 images par seconde
Sensibilité : 100 à 51 200 ISO (possibilité de choisir un incrément de 1/3 ou 1/2 IL)
AF hybride par détection de phase et de contraste avec assistance AF
Points AF 209 (AF point sélectif, mode photo, zone d’image DX)
Stabilisation Dual Detect (disponible avec les objectifs VR)
Flash intégré : ouverture manuelle, nombre guide : environ 7

Points forts et points faibles

Les points forts

Processeur Expeed 6

Le processeur utilisé est le même que celui utilisé sur les Z 6 et Z 7, ce qui est une excellente nouvelle, notamment en ce qui concerne la montée en ISO. Ses capacités pour les prises de vues en basse luminosité devraient donc être excellentes.

Tropicalisation

Bien qu’annoncée comme moins complète que celle des boîtiers plein format de la marque, la tropicalisation est bien présente.

Ecran orientable et tactile

L’écran orientable de haut en bas à 170 degrés est un atout pour les utilisateurs, particulièrement les adeptes des selfies, et les vloggeurs. Autre bon point, l’écran est tactile.

Prise en mains agréable

Si la taille du Nikon Z 50 est plus petite que celle du Z 6, la poignée ergonomique semble permettre une bonne prise en mains.

Autofocus performant incluant AF sur les yeux

Les 209 collimateurs autofocus couvrent approximativement 90% de la surface du capteur.

Autre bon point : la fonctionnalité « Détection visage/yeux» récemment apparue lors de la mise à jour du firmware 2.0 des Z 6 et Z 7 est portée sur le Z 50.

Vidéo 4K sans recadrage

Le Nikon Z 50 est capable d’enregistrer des vidéos 4K/UHD à 30p sans crop. Il permettra aussi de réaliser des films au ralenti en Full HD. Enfin, le Z 50 permet de réaliser des Time-lapses en 4K directement depuis le boîtier.

Rapidité et silence

Grâce à la prise de vue en rafale de 11 images par seconde (avec suivi AF et exposition), associée à l’autofocus et à l’exposition automatique, vous créerez des clichés insaisissables pour les autres. Par ailleurs, le mode silencieux permet de rester discret.

Montée en ISO

La plage de sensibilités s’étend de 100 à 51 200 ISO. L’autofocus peut réaliser la mise au point -4 IL en faible lumière, et le processeur Expeed 6 étant aux commandes, le tout est assez prometteur pour la réalisation d’images en basse luminosité.

WiFi et Bluetooth

Nikon n’a pas fait de compris dans ce domaine, assez logiquement, et l’appareil permet donc de très facilement profiter des avantages en termes de partage d’une bonne connectivité sans fil.

Les connexions WiFi et Bluetooth sont donc de la partie, et couplées à l’application SnapBridge de Nikon, désormais en version 2.6, les possibilités de partage sont intéressantes. Il sera ainsi possible photos comme vidéos sur un smartphone ou une tablette pour ensuite les stocker ou les partager depuis l’application.

Les points faibles

Il faudra bien sûr prendre en compte les compromis logiques issus de la segmentation des gammes. Afin de ne pas faire de l’ombre à des appareils comme le Z7, des choix de compromis ont été faits.

Un seul emplacement pour carte SD

On ne trouvera qu’un emplacement pour carte SD, comme sur le Z 6, et pas de compatibilité XQD contrairement au Z 7.

Pas de stabilisation du boîtier

La stabilisation capteur est absente de ce modèle Z 50. Il faudra donc se rabattre sur la stabilisation des optiques, lorsque disponible. En vidéo, un système de stabilisation électronique viendra au secours de cette absence de stabilisation mécanique, mais au prix d’un recadrage.

Orientation de l’écran limitée

L’absence de rotule ne permet qu’une orientation de l’écran horizontale. Pas d’orientation verticale donc. Et notons que l’orientation vers le bas de l’écran pour les selfies a un petit inconvénient : il ne sera pas possible d’utiliser un trépied ou une perche, qui cacheront l’écran partiellement.

Viseur électronique dans la moyenne

Le viseur électronique du Nikon Z 50 n’est pas mauvais, loin de là, mais avec une définition de 2,36 millions de points contre 3,68 millions de points pour les Z 6 et Z 7, il est en retrait par rapport aux modèles plein format de la gamme. Il est aussi en retrait par rapport aux viseurs de certains concurrents APS-C comme le X-T3 (3,68 millions de points) tout en étant similaire à des viseurs de modèles comme le récent A6600 de Sony.

Vidéo pas au niveau de certains concurrents

Il sera certes possible d’enregistrer en 4K et sans recadrage à 30 images par seconde, mais uniquement en 8 Bits. On regrettera bien sûr de ne pas avoir accès à la vidéo 4K à 60 images par seconde. S’il sera possible d’y brancher un micro-externe, pas de prise casque par contre.

Et encore une fois, l’absence de stabilisation mécanique du capteur se fera ressentir dans ce domaine.