Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Christel Verillotte (pour consulter son profil lenser, c’est par ici). Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Christel Verillotte)
Christel Verillotte aborde la photographie comme la peinture. Les photos soigneusement retravaillées, assument une allure picturale et la réalité devient autre. Elle commence par dessiner ce qui l’entoure pour ensuite s’initier, à travers un travail acharné, à l’argentique. Le résultat, un rapport passionné s’instaure avec le médium qui devient un outil d’expression privilégié.
Quel est ton rapport à la photographie ?
Un rapport passionnel et vital à mon équilibre. Bien que simple amateur, la photographie occupe toute ma vie. Parce que je l’ai choisie comme vecteur principal de mes émotions et de mon ressenti du moment. Besoin de raconter une histoire. Grâce à elle, mon regard est toujours en alerte et mes sens en éveil. Mais une fois les clichés dans la boite, je passe un temps infini à travailler mes photos. La réalité en tant que telle ne m’intéresse pas. J’ai besoin de la façonner en composant avec la lumière, le flou et les associations de matières ou de couleurs, pour lui donner un aspect pictural et sensoriel. Je deviens un « peintre » des temps modernes. J’y mets toute mon âme.
Comment as-tu commencé à en faire ?
Durant mon enfance, tandis que j’inhalais les odeurs de l’argentique de mon père, je passais mon temps à dessiner. Plus tard je me suis essayée au pastel sec. Mais je me suis vite sentie limitée. Alors en 2012 je me décide à me lancer dans la photo. C’était le moment. Mon père m’enseigne les bases. Un travail acharné fait le reste.
Quels sont tes sujets de prédilection ?
D’abord l’émotion et l’onirisme. Il m’arrive de travailler sur des sujets qui m’engagent sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, comme c’est le cas de la photo reportage (EPHAD ou projet de pièce de théâtre par exemple). Je me fonds alors dans le décor et cherche à disparaître pour capter les instants les plus justes, ceux qui me parlent le plus. Que les photos soient posées ou spontanées, nul besoin d’aller à l’autre bout de la terre pour trouver ce que je recherche. J’utilise mon intérieur et la lumière naturelle pour les photos « studio » et ne fais que quelques kilomètres pour les autres.
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
Un Nikon D600. J’ai un rapport charnel avec cet appareil que j’ai tout de suite pris en main. Pendant longtemps j’ai fonctionné avec un 24-85 et le 90 mm de chez Tameron. Aujourd’hui mes préférences vont vers le 70-200 et de plus en plus le 50 mm pour la proximité avec le sujet…et toujours à grande ouverture pour jouer avec la profondeur de champ.
Qui sont tes photographes de référence ?
Chez les pictorialistes, Sarah Moon ou Saul Leiter, pour leur côté précurseur, chacun à leur manière, tous deux habités par leur art. Steeve Mc Curry pour l’intensité de ses portraits, Salgado pour la force de son engagement, Masao Yamamoto pour son onirisme et la simplicité de ses images. Tous ceux qui savent transmettre une émotion. Ils sont nombreux, qu’ils soient connus ou non.
Comment as-tu découvert, connu Lense ?
C’est une amie à moi, Stéphanie Foucher, dont vous avez publié le travail qui m’a fait connaître Lense. Depuis, j’y ai fait de nombreuses découvertes. Du pur bonheur.
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2 commentaires
Ajouter le vôtreJe suis heureuse de te retrouver dans ce beau portrait de Lenser.
Tellement toi et ton univers onirique, je te félicite, ça me fait plaisir d’y découvrir tes nouvelles créations et revoir tes petits bijoux qui nous emmènent loin dans un autre monde …
Bravo Christel pour ce beau portrait !