Poulomi Basu et François-Xavier Gbré sont les lauréats ex-aequo de l’édition 2020 du Prix Découverte Louis Roederer, décerné dans le cadre des Rencontres d’Arles. « Par solidarité en cette année exceptionnelle », la dotation de 15.000 euros du Prix est répartie conjointement entre les dix finalistes. (Photo d’ouverture : © François-Xavier Gbré)
Le Prix Découverte Louis Roederer a dévoilé ses deux lauréats ex-aequo : l’indienne Poulomi Basu et l’ivoirien François-Xavier Gbré. Malgré l’annulation des Rencontres d’Arles 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, la troisième édition du prix à quand même été maintenue. Le 10 novembre le jury s’est donc réuni en visio-conférence pour décerner le prix. Parmi les membres de cette année on comptait : Damarice Amao (assistante de conservation au cabinet de la photographie au Centre Pompidou), Quentin Bajac (directeur du Jeu de Paume), Emilie Villez (directrice de l’organisation Kadist), Christoph Wiesner (nouveau directeur des Rencontres d’Arles) et Marie-Ann Yemsi (commissaire d’exposition indépendante).
Pouloumi Basu : photographe activiste entre quête identitaire et géopolitique
Dans sa série Centralia, la photographe lauréate du Prix dévoile les crimes de guerre cachés dans les profondeurs des forêts d’Inde centrale, où se déroule un conflit opposant les tribus indigènes et le gouvernement. Biographies, preuves judiciaires, enquêtes, vidéos, photos, autant de matériaux à la fois artistiques à la fois journalistiques pour mettre en lumière les crimes cachés par ce conflit meurtrier. Artiste multi-format, elle maîtrise plusieurs médias et sa pratique alterne entre reportage et quête esthétique. Son œuvre photographique explore les liens entre identité et géopolitique. Elle vit et travaille entre l’Inde et le Royaume-Uni. Un prix qui récompense donc une photographe mais aussi une activiste engagée.
François-Xavier Gbré : Abidjan en pleine mutation
Émergence, Abidjan, Côte d’Ivoire, 2013-2020 est une installation de 57 photographies de petit format prises à Abidjan, la capitale ivoirienne. Le travail photographique de Gbré déploie le langage de l’architecture et interroge les vestiges coloniaux : un témoignage de la mémoire et des changements sociaux dans une Côte d’Ivoire en renouvellement perpétuel. A travers sa recherche, le photographe fait aussi état des mutations engendrées dans son pays par l’indépendance en 1960, puis par la crise électorale de 2010-2011.
Pour plus d’informations sur le prix, rendez-vous sur le site des Rencontres d’Arles 2020.
Source : Rencontres d’Arles 2020
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