Focus sur les deux lauréats du 4e Prix Swiss Life à 4 mains, le compositeur Régis Campo et le photographe Édouard Taufenbach. Ils remportent le prix grâce à leur projet Le bleu du ciel, inspiré du vol des hirondelles migrant vers le Sahara. (Photo d’ouverture : Le Bleu du ciel – In Motion © Édouard Taufenbach / Prix Swiss Life à 4 mains)
la Fondation Swiss Life a créé son Prix Swiss Life à 4 mains – Photographie & Musique,
en 2014. Depuis ses débuts, il est accompagné par Chantal Nedjib (L’image par l’image). Destiné à révéler ou valoriser des talents, ce prix artistique, unique prix photographie et musique en France, récompense un projet de création croisée et originale d’un photographe et d’un compositeur.
Cette année, pour sa quatrième édition, c’est le projet Le Bleu du ciel, d’Édouard Taufenbach et Régis Campo, qui a été récompensé. Ce projet autour du vol de l’hirondelle est l’histoire d’un voyage. Il part d’un souvenir d’enfance, de la musique de ces oiseaux dans le ciel et de leur rassemblement sur les fils électriques avant leur grand départ pour l’Afrique, annonçant la fin de l’été. Deux fois par an, des hirondelles traversent le Sahara et la Méditerranée pour joindre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. Le vol de ces oiseaux est similaire à une partition musicale, fait d’interruptions, de chorégraphies, de silences, d’accélérations, qui n’est pas sans nourri l’imaginaire des artistes.
Ce projet est une expérimentation au croisement des usages artistiques et scientifiques des médiums photographique et musical. Entre rigueur formelle et narration subjective, la recherche déploie une approche où l’hirondelle en vol figurant un vecteur de force,
donne forme et matière à un insatiable désir de liberté avec le ciel pour perspective. L’image et la musique se suivent, se pourchassent, dans une répétition de rythmes et de motifs. Un exercice en binôme qui a été une forme de voltige, primé pour son audace.
Édouard Taufenbach découvre le travail du compositeur Régis Campo par son album
Ombra Felice paru en 2011. Depuis, il suit son travail avec attention, jusqu’à son élection
en 2017 à l’Académie des beaux-arts dans la section composition musicale. Au printemps 2019, à l’annonce de la nouvelle édition du Prix Swiss Life à 4 mains, il voit la chance de le contacter pour travailler ensemble. La rencontre a été forte, car ils partagent un imaginaire cinéphile et musical commun.
« De l’audace, il en faut pour associer deux talents, deux disciplines artistiques, et leur
faire confiance pour produire une oeuvre photographique et musicale en totale carte blanche, dont on ne sait rien au départ, ou si peu. De l’audace, il en faut également pour choisir de se renouveler et ne pas s’installer dans la routine de l’organisation d’un prix. La liberté, c’est permettre aux artistes de s’exprimer et de créer quelles que soient les circonstances » souligne Nathalie Martin, déléguée générale de la Fondation Swiss Life.
Source : Fondation Swiss Life
0 commentaire
Ajouter le vôtre