Récemment déposé par Sigma, un brevet suggère une nouvelle structure de capteur Foveon et pourrait ainsi concerner le futur appareil 24×36 évoqué par la marque à l’occasion de dernière photokina.
Rappelons tout d’abord que Sigma se distingue des autres constructeurs de boîtiers numériques par l’intégration à ses appareils de capteurs Foveon en lieu et place de classiques capteurs à matrice de Bayer. Le principe de capteur développé par l’entreprise Foveon – maintenant détenue par Sigma – consiste en la superposition de trois couches autorisant la capture des trois couleurs primaires de la synthèse additive (rouge, vert et bleu). Contrairement aux capteurs utilisés par la concurrence, aucune interprétation des couleurs n’est donc nécessaire après la capture du signal lumineux. Si la qualité d’image s’en trouve améliorée sur de nombreux points, l’utilisation des capteurs Foveon engendre malheureusement plusieurs contraintes telles qu’une certaine lenteur et une gestion du bruit numérique très mauvaise.
Ce serait donc dans le but de contrer ces lacunes que la technologie Foveon pourrait évoluer de trois à deux couches. Déposé le 6 décembre 2018 auprès du JPO (Japan Patent Office) et divulgué publiquement par l’INPIT (Institut National de la Propriété Industrielle et de la Technologie), le brevet 2018-195961 fait ainsi référence à un capteur disposant d’une première couche alternant des lignes de photodiodes sensibles au bleu ou au vert, tandis que la seconde couche est alternativement sensible au vert ou au rouge. Comparé à la structure des capteurs Foveon jusqu’ici fabriqués, une conception à trois couches réduirait la quantité d’informations récoltées, ce qui permettrait un temps de lecture et de traitement du signal plus court, tout en gardant une certaine précision dans la retranscription des couleurs.
Venant s’ajouter à la promesse d’un appareil 24×36 en monture L, la perspective d’un nouveau type de capteur Foveon semble prometteuse concernant la capacité de Sigma à passer à la vitesse supérieure grâce à des boîtiers non seulement performants mais également polyvalents.
Source : INPIT
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