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Sony annonce Sony AI, un centre de R&D en intelligence artificielle

Sony a officiellement annoncé Sony AI, un centre de recherche et développement dont les bureaux seront répartis entre japon, Etats-Unis et Europe. Son objectif : le développement de technologies issues de l’intelligence artificielle.

Sony a su se faire une place de choix en photo auprès de Canon et Nikon entre autres grâce à ses capteurs et à une supériorité technologique sur le plan logiciel. L’entreprise compte bien capitaliser sur son savoir-faire et annonce un nouveau centre de recherche et développement en IA. Sa mission : « Remplir le monde d’émotions, grâce au pouvoir de la créativité et de la technologie. »

Derrière cette jolie formulation, Sony montre surtout qu’il a pris la pleine mesure de la révolution en cours. Et bien sûr, si Sony AI ne concerne pas que la photo, c’est ce domaine qui nous intéresse particulièrement.

L’intelligence artificielle désormais incontournable

Qu’elle fasse peur ou pas, l’intelligence artificielle est désormais partout, et ce n’est qu’un début. Les capacités des algorithmes semblent sans limites. Dans le domaine de la photographie, l’intelligence artificielle est en train de révolutionner le secteur.

Qu’il s’agisse de l’édition de photos, ou de l’essor de la photographie au smartphone, le secteur est en train de vivre une profonde mutation. Le marché traditionnel de la vente d’appareils photo connaît d’ailleurs une crise sans précédent. Or l’intelligence artificielle est au cœur de cette transformation.

L’IA et les logiciels d’édition

Impossible de lancer une nouvelle version d’un logiciel d’édition aujourd’hui sans parler d’intelligence artificielle. Cette nouvelle manière de créer des algorithmes intelligents est en plein essor, et les innovations dans ce domaine semblent sans limites.

Adobe par exemple s’appuie ainsi sur son centre de recherche Adobe Sensei, dont sortent de nouvelles fonctionnalités régulièrement. La dernière conférence Adobe Max l’a démontré, avec les annonces de nouveaux outils utilisant l’IA, aussi bien pour Lightroom que Photoshop.

L’éditeur Skylum (Luminar 4, PhotoLemur, Aurora HDR, Air Magic, etc…) a lui aussi ouvert son centre de R&D, nommé Skylum AI Lab. Et cela a permis à l’entreprise de se hisser en peu de temps comme un des leaders du marché. Dans Luminar 4 par exemple, il est possible de changer un ciel d’un simple clic, un exploit technologique quand on connaît le travail nécessaire pour réaliser une telle opération à la main.

La concurrence des smartphones

Les fabricants de matériel photo ne pensaient pas que le smartphone pourrait un jour concurrencer les boîtiers traditionnels. Les spécialistes pensaient que les limitations liées à la taille du capteur et au type d’optiques utilisées ne pourraient pas être contournées, car elles s’appuient sur des lois physiques.

Mais alors que l’argument de vente n°1 d’un smartphone est rapidement devenu l’appareil photo, les budgets de recherche ont permis, avec l’IA, de contourner ces limitations physiques. Ce que le smartphone ne peut pas faire sur le plan physique, il le réalise désormais grâce à sa puissance de calcul, et la combinaison de plusieurs optiques. On parle alors de photographie computationnelle.

Aujourd’hui, des fonctionnalités comme les modes nuit des derniers modèles permettent de réaliser des choses impossibles à réaliser avec un boîtier photo sans passer ensuite par un logiciel d’édition. Certes, du point de vue des photographes, ces photos n’ont plus grand chose à voir avec la réalité. Mais le résultat est bien là, et c’est tout ce qui compte pour la plupart des utilisateurs.

Le flou d’arrière-plan, tant valorisé en portrait, et nécessitant jusqu’ici d’utiliser des optiques coûteuses, est désormais réalisé par les smartphones de manière logicielle. Pour l’instant, le rendu est meilleur avec un objectif à grande ouverture, et les smartphones font encore des erreurs dans la génération du flou, particulièrement avec des chevelures ou des fonds complexes. Mais pour combien de temps ?

Même  la capacité à  réaliser des zooms importants, un des derniers bastions des photographes, est aujourd’hui menacée.

Les fabricants de matériel photo se doivent donc de réagir pour ne pas disparaître.

Une nouvelle génération de capteurs IA en ligne de mire

Si ce centre ne sera pas dédié uniquement à l’application de l’IA à la photo, il sera certainement un des premiers secteurs à en bénéficier.

Sony explique en effet que ces recherches pourraient avoir un impact important sur sa branche de capteurs photo. C’est une source de revenus importante pour l’entreprise.

Rappelons que Sony ne se contente pas de créer ses propres capteurs, mais équipe un nombre impressionnant d’appareils d’autres marques, allant des smartphones aux boîtiers photo plus classiques.

Sony pourrait ainsi proposer des capteurs photos « dopés à l’IA » et ainsi profiter un temps des dernières innovations pour conforter son avance sur ses concurrents. Ils pourront ensuite vendre ces capteurs aux acteurs désireux d’accéder à ces innovations. C’est donc un enjeu stratégique majeur.

Une intelligence artificielle éthique

Si les contours de cette éthique restent flous, on peut raisonnablement penser que les technologies d’intelligence artificielle que Sony s’apprête à développer respecteront quelques règles fondamentales en photo.

Si pour l’amateur, les technologies aujourd’hui embarquées dans les smartphones permettent de créer de superbes images sans aucune connaissance préalable, on sait aussi que la frontière entre réalité et virtuel sont de plus en plus poreuses.

Pour un photographe, le fait de laisser l’intelligence artificielle décider des couleurs que doivent avoir le ciel, les nuages, un paysage, ou la forme que devrait avoir votre visage, et peut-être un jour votre corps est tout simplement impensable.

Il importe donc pour séduire les photographes de leur donner des outils qui simplifient leur travail. Il sera ainsi possible d’améliorer l’autofocus, la plage dynamique, la sensibilité en basse lumière, etc…sans jamais modifier la réalité de l’image ni réaliser de choix artistiques à la place du photographe.

Des outils développés par Sony comme la mise au point automatique sur l’œil, repris depuis par tous les fabricants, ou encore l’autofocus prédictif 4D sont quelques exemples d’outils IA aussi utiles pour le photographe que respectueux de la réalité photographiée.

L’appareil photo doit donc prendre le train de l’IA, mais apporter une valeur ajoutée différente de celle des smartphones.

De grandes ambitions pour Sony AI

Selon Sony, plusieurs projets de “classe mondiale” sont en préparation. Pour cela, le CEO de Sony AI, Hiroaki Kitano, cherche à recruter les meilleurs ingénieurs et chercheurs en intelligence artificielle, afin de créer une équipé à la pointe du secteur. 

Une chose est sûre : les appareils photo devront passer à l’IA s’ils veulent ne pas totalement disparaître. Et le parti pris de Sony pour une IA au service des photographes est un pas dans la bonne direction. On peut donc s’attendre à ce que les autres acteurs majeurs de la photographie emboîtent rapidement le pas de Sony.

Source : Sony 

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