Le Centre Photographique de l’Île de France accueille du 6 octobre au 23 décembre une rétrospective sur Thierry Fontaine, Pluriels Singuliers. (Photo d’ouverture : Lumières, 2012 © Thierry Fontaine, courtesy Les filles du calvaire, Paris)
Pour cette monographie d’envergure, Thierry Fontaine a rassemblé plus de 30 pièces photographiques – dont un ensemble inédit.
Réalisées entre 1995 et 2018, elles marquent le parcours de l’artiste. L’exposition cherche à rendre sensible la dynamique créatrice d’une œuvre dont la singularité se construit à travers une pluralité de ressources puisées dans des sphères hétérogènes, artistiques, culturelles, politiques et poétiques.
Depuis 1996, les oeuvres de Fontaine s’expriment avant tout par la photographie. Ce canal d’expression est abordé de manière surréaliste, souvent symboliste, de sorte à créer des réalités dont le sens échappe au spectateur. On y voit des corps en action aux prises avec de l’argile, un matériau des plus anciens ; des masques africains aux larmes de cire ; des paysages fragmentés à dimension onirique, des végétaux et des animaux transfigurés ; des phénomènes troublants et d’étranges créations artisanales.
Chacun de ces clichés tisse un rapport étroit avec la discipline première pratiquée par l’artiste : la sculpture. Des mains qui modèlent l’argile, peignent ou touchent la matière : un hommage au sculpteur et à son approche du monde.
Artiste polymorphe, Fontaine s’adapte à son époque au sein d’un monde pluridisciplinaire où les arts se rencontrent et se mélangent et où l’artiste est appelé à sortir de sa zone de confort sans cesse. A travers une gamme extensive de dispositifs, le photographe joue sur plusieurs registre, donnant vie à un univers on ne peut plus éclectique et foisonnant. es photographies témoignent d’une pratique polyphonique, active dans le monde où nous vivons, à la fois pluriel et singulier.
Au CPIF jusqu’au 23 décembre.
Source : CPIF
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