Un tour du monde pour documenter les tribus au bord de l’extinction

En 2013, le photographe Adam Koziol, polonais originaire de Poznan, commence un projet fascinant. Son intention ? Photographier les dernières cultures tribales restées sur notre planète afin que leurs savoirs extraordinaires ne soient pas perdus. (Photo d’ouverture : © © Adam Koziol, Hamer, Ethiopie)

Dans un monde globalisé, où les canons esthétiques connaissent une uniformisation sans précédents et des phénomènes douteux de réappropriation culturelle sillonnent le monde de la mode, le photographe polonais Adam Koziol va à contre-courant. Jeune talents d’à peine 26 ans, il a pour projet de parcourir le monde afin de photographier les dernières tribus traditionnelles.

Ce qui captive particulièrement l’œil du photographe, sont les signes distinctifs de chaque culture prouvant une grande diversité et richesse de points de vue esthétiques. Les tatouages, les piercings, les ornements et les scarifications ont tous pour unique but de désigner l’appartenance à un groupe et le respect d’une tradition donnée.

Ces symboles pris en photo renvoient immédiatement à des objets sacrés, à des spiritualités spécifiques mais aussi à des sociétés et règles de vivre ensemble plurielles. Les corps ainsi adornés n’incarnent jamais uniquement un canon de beauté mais rendent honneur au clan d’appartenance.

Le travail de Koziol est une course contre la montre : en effet, toutes ces tribus indigènes sont en voie d’extinction. Pour diffuser ces univers visuels et soutenir les nombreux voyages qu’il est en train d’accomplir, Koziol a également lancé la marque de vêtement SELVA, inspirée des tribus qu’il rencontre.

Pour le moment, le photographe a pu visiter dix-huit tribus de l’Asie à l’Afrique et il compte bien continuer son projet documentaire avec douze autres cultures autochtones autour du globe. Ses prochaines étapes se dérouleront au cœur de l’Amérique Latine.

Soure : Adam Koziol