Olga Sokal s’intéresse aux communautés marginalisées et, dans ses derniers travaux, aux communautés Roms en Pologne et Slovaquie. (Photo de couverture : © Olga Sokal)
Olga Sokal est une artiste basée à Los Angeles originaire de Pologne. Pendant les dernières années, elle a travaillé avec des communautés originaires de Chernobyl, Ukraine, Poland, Slovakia, Romania et Los Angeles. Son intérêt est toujours porté vers les communautés que l’on émargine, vers les outsider de la société, en analysant les conséquence de l’isolement d’un groupe humain du reste du pays où il réside et les conséquences sur sa culture.
Olga Sokal s’est donc approchée des communautés Roms polonaises, qui constituent le 10% de la population du pays, et qui vivent dans une situation précaire à cause du racisme ancré. Ainsi, elle déclarait au site FotoRoom : « La plupart d’entre eux vivent dans des communautés fermées et isolées, à cause du racisme culturel et institutionnel. » Malheureusement, la photographe connaît bien cette mentalité et les travers de la culture de son pays d’origine. Elle est donc partie à la rencontre de quatre communautés vivant à l’est de la Slovaquie, les Stara Lubovna, les Lunik IX, les Rankovce et les Velka Ida, et s’est intéressée à l’impact de la ségrégation sur la vie de ces personnes.
L’idée de la série a surgi lorsque dans un train, Olga s’est retrouvée assiseà côté d’une famille de Roms avec qui une interaction tout à fait cordiale a commencé. Les stéréotypes venant de son enfance l’ont alors questionnée et elle a voulu aller plus loin, se forger sa propre opinion à travers un reportage photographique en pleine immersion.
Les clichés sont réalistes, sans détours ni embellissements, l’idée étant de rendre ces visages et ces corps familiers à ceux qui les regardent. Elle choisit le portrait comme moyen photographique privilégié, car son intention est de sortir de la communauté pour valoriser l’individu singulier.
L’unicité de la personne en face de l’objectif est le coeur de la recherche de cette jeune photographe talentueuse. Même au sein des ghettos roms, sa principale préoccupation a été celle de rencontrer des individus, d’échanger avec eux à travers sa caméra, et non pas uniquement de photographier un groupe ou un style de vie supposé être différent.
Un travail documentaire subtile et délicat, dévoilant tout le talent de reporter et d’artiste d’Olga Sokal.
Source : Olga Sokal
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