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On the Road, avec Lars Lindgvist

Il y a quelques semaines, on vous avait présenté cette video assez polémique sur le travail des photo-reporters de guerre qui montre comment, à force de chercher des images fortes et spectaculaires,  certains finissent par mettre en scène la réalité du terrain.

Aujourd’hui, découvrons donc le travail sobre et original d’un jeune photographe suédois Lars Lindgvist sur la guerre de 2008 en Osssétie du Sud. Avec sa série Road, prise sur la route de la capitale Tskhinvali, il présente une vision ouvertement subjective et pourtant indéniablement artistique du conflit.


Que voit-on d’un conflit en tant que reporter? A quoi ressemble un champ de bataille en dehors des instants de bombardements et d’horreur? Que peut-on capter en tant qu’étranger, catapulté dans une zone de combat? Un témoignage personnel peut-il donner une vision d’ensemble? Que peut-on montrer en une photo si ce n’est un petit morceau d’une réalité trop vaste?

Ces photos d’un territoire détruit, vu à travers le petit bout de la lorgnette laisse un espace immense à l’imagination et donc à la réflexion. En assumant cette vision parcellaire,  Lindgvist, photographe pour le quotidien Dagens Nyheter propose une réponse surprenante au débat sur l’objectivité des reporters.

Autre style mais de grande qualité aussi, on fonce regarder sa série War, sur la guerre Russie/Tchétchénie et Peace sur les traces des conflits armés au Sri Lanka.

Et sinon, Lindgvist réalisé aussi de forts beaux portraits de cinéastes et d’écrivains de passage en Suède.

via

+ le site de  Lars Lindqvist

 

commentaires

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Il y a 13 ans

Je trouve que cette série permet de ressentir la peur de la personne prise dans un conflit. On se sent à l’abri dans le véhicule sans savoir pourtant si le danger est hors de portée.
Les images ordinaires vue à travers ce hublot recouvrent alors un sentiment étrange. Quelque-chose se passe, la scène semble ordinaire, semble seulement.

Les clichés de guerre que l’on voit souvent dans le journaux ou à la télé montrent plus la destruction, le sang, la mort comme quelque chose d’achevé, de passé. Ici il y a l’indécis, une attente, une appréhension, la peur.

Il y a 13 ans

J’aime bien, on se sent embarqué avec lui, dans cet engin…

Il y a 13 ans

J’accroche moins à cette série par rapport aux autres qu’il a faites (e.g. Japon et War). Sur celle-ci, le fait de prendre furtivement au travers la vitre de ce qui semble être un blindé ne dit rien, ne me montre rien. Des photos volés hors contexte, il ne fait que passé… Il y a juste le regard de ces personnes au loin qui observent que le convoi quitte bien leur territoire. Ca me fait penser aux photos prises dans un zoo ou au travers un hublot d’un avion, il y a une limite impénétrable, tout ce qui est à l’extérieur ne nous atteint pas. On n’est pas plongé dans cet univers comme on peut l’être avec ces autres séries par exemple.

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