Du 19 octobre au 13 janvier, la Maison Doisneau cède ses murs à Pentti Sammallahti, finlandais, maîtrisant comme personne l’art de la poésie visuelle. (Photo d’ouverture : Varanasi, Bénarès, Inde, 1999. Pentti Sammallahti / Courtesy galerie Camera Obscura)
Pentti Sammallahti, photographe finlandais, est l’un de ceux que l’on pourrait définir de « poète visuel ». Toutes en nuances, ses images sont des mondes dans lesquels le spectateur est invité à plonger frontalement, des œuvres qui interagissent avec le regard, le questionnant et le défiant.
Chacune des expositions de cet auteur finlandais constitue un moment rare et précieux qui nourrit les dialogues intimes, un moment pour soi. Son œuvre puise sa filiation dans la déambulation photographique, dans cette attitude flâneuse et attentive née au milieu du 20ème siècle avec les Kertész, les Cartier-Bresson et les Sudek. Une forme d’art que l’on pourrait qualifier d’impressionnisme photographique.
Cette approche délicate, longue et contemplative rentre en contraste avec la voracité visuelle de notre époque, s’érigeant comme un manifeste de la lenteur et du plaisir des yeux. Un univers qui reste ouvert, qui accueille le visiteur et le confronte à la grâce des sujets choisis, de préférences des arbres ou des animaux.
Pas de méthode, pas de construction rigide, juste l’adoration du vivant dans toute sa simplicité. La beauté du « pas grand-chose » et la délicatesse du silence. C’est cette expérience physique que le photographe nous propose, un voyage onirique qui repose l’âme et le corps.
Du 19 octobre au 13 janvier, la Maison Doisneau sera alors le théâtre d’une exploration photographique apaisante, à vivre comme un moment pour soi. Un instant de méditation et de nettoyage énergétique, nous redonnant le goût de l’image belle au naturel et nous invitant à continuer de s’étonner des détails.
Source : Galerie Camera Obscura
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