Charlotte Abramow signe le premier clip de la chanteuse belge Angèle. Une première pour la photographe qui confirme que les univers surréalistes et teintés d’humour des deux jeunes artistes se marient à la perfection. (Photo d’ouverture : capture du clip La Loi de Murphy réalisé par Charlotte Abramow)
Vous ne connaissez peut être pas encore Angèle – « encore » parce que nul doute que la chanteuse et musicienne va faire parler d’elle au delà des frontières de sa Belgique natale. La jeune artiste avait déjà posé sa voix – de velours, tout le monde s’accorde sur ce point – sur les titres J’ai vu et Les hommes ne pleurent pas de son frère Roméo Elvis, figure montante du rap francophone. Avec La Loi de Murphy, on découvre l’univers personnel d’Angèle dans un clip signé Charlotte Abramow, jeune photographe, belge également. Nos voisins sont décidément bourrés de talent.
La loi de l’emmerdement maximal en images, c’est beau
La collaboration entre les deux artistes a commencé au tout début de l’année 2017. Il faut dire que leurs univers se répondent si bien qu’ils étaient probablement amenés à se croiser tôt ou tard : « Ça a commencé avec la photo. La manager d’Angèle m’avait contactée à l’époque pour faire son identité visuelle » , explique la photographe.
Complicité artistique installée, c’est assez naturellement que l’on propose à Charlotte Abramow de s’essayer à la réalisation du premier clip de l’artiste. « J’avais déjà cette idée en tête de plans enchainés sur les petites emmerdes du quotidien et des visages de personnes qui fondent en larmes » , nous apprend-elle, « quand Angèle m’a parlé de La Loi de Murphy, j’ai trouvé ça génial : ça collait parfaitement » . Avec humour, le clip nous renvoie à nos propres excès dans notre façon de réagir aux tuiles que nous balance la vie – souvent les unes après les autres si on suit la théorie de la loi de l’emmerdement maximal. Le parallèle entre ces visages sanglotant et leurs causes sont une allusion à l’importance souvent démesurée qu’on donne à certains événements.
« Plus jamais je ne travaillerai un vendredi 13 »
Le clip se compose d’une part des plans enchainés du refrain, sorte de top ultime des trucs les plus relous dans la catégorie « pas dramatique non plus ». D’autre part du côté très narratif des couplets où l’on suit Angèle dans sa « journée de merde ».
« Il y avait une véritable volonté de la part d’Angèle que la vidéo colle avec les paroles de la chanson » , souligne Charlotte, qui se remémore la quantité de travail en amont du tournage. Chaque scène a été murement réfléchie et storyboardée. On vous invite d’ailleurs à visionner plus d’une fois le clip pour profiter pleinement de la finesse des décors et – évidemment – des clins d’œil humoristiques qui se sont glissés un peu partout (Charlotte nous a conseillé, par exemple, de bien observer la loutre au début de la vidéo. Il ne s’agit pas de tout spoiler. On vous laisse découvrir ça vous même).
La première réalisation vidéo de la photographe, qui nous a confirmé être « super heureuse » qu’on lui ait fait confiance, est une réussite. La production du clip s’est, en règle générale, bien passée, mis à part ce vendredi 13 où la loi de Murphy s’est invitée jusque sur le tournage. Ce qui contribue peut être au réalisme des situations dans cet univers visuel pourtant si surréaliste : « plus jamais je ne travaillerai un vendredi 13 » , assure Charlotte.
Un prochain clip à venir
Malgré la toute nouvelle superstition de la photographe, la collaboration ne s’arrêtera pas là. Angèle et Charlotte Abramow reprendront du service très bientôt avec un nouveau clip, qu’on ne manquera pas de vous présenter ici à sa sortie.
Pour l’heure, Charlotte Abramow se concentre sur la finalisation du Projet Maurice, un travail photographique sur son père financé sur la plateforme Kickstarter. Un livre et une exposition sont dans les tuyaux. Si vous souhaitez jeter un œil à ce très beau projet, ça se passe sur le site dédié.
www.charlotteabramow.com
Instagram : @charlotteabramow
www.projetmaurice.com
1 commentaire
Ajouter le vôtreLa tendance actuelle, particulièrement chez Sigma, à proposer des optiques toujours plus volumineuses et lourdes me laisse dubitatif, d’autant plus que les boitiers vont vers d’avantage de compacité.