Lançons un débat qui touche les photographes professionnels et un milieu tout particulier : les photos de mariage. La question mérite d’être posé, plus que jamais avec ces nouvelles habitudes, l’utilisation instinctive des smartphones et la démocratisation de la photo digitale en tête.
Lorsqu’il suffit en tout et pour tout de deux secondes pour n’importe qui de capturer n’importe quoi, quel avenir pour ces photographes spécialisés dans la photo d’évènements ?
Une question que posent sans détour deux photographes de mariage, victimes des dérives de ces nouveaux photographes.
Plus de concentration que d’émotion sur les photos de mariage.
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De la même façon que la légitimité de la photo de concert semblait se poser il y a quelques mois, la photo de mariage entre à son tour dans la spirale du pour et du contre. Pas question pour autant de droits d’auteurs, mais plus d’une courtoisie à l’égard d’un moment sacré et des services d’une personne engagée dans un but précis. Un but qu’une majorité – sous prétexte de posséder un smartphone, un Reflex, un iPad, un Macbook Air – passe outre sans mesurer les conséquences pour le photographe professionnel, et par extension pour le travail qu’il doit justifier auprès dudit couple.
Richard Esposito, photographe de mariage, met les pieds dans le plat sur le blog Tiffinbox en évoquant l’émergence de ce nouveau type de photographes, l’ère digitale qui rend le travail des professionnels beaucoup plus difficile. En cause, ces nombreux appareils qui viennent se loger à des moments stratégiques pour le photographe : lorsque la mariée et son père se dirigent vers l’autel, au moment de découper le gâteau, la première danse, etc.
Ça shoote, ça regarde ses photos et ça passe complètement à côté d’un joli moment.
Il n’y a plus d’émotion, d’instants uniques composés de visages souriants célébrant l’union de deux personnes. Juste une foule de têtes penchées regardant les photos prises sur l’instant et des bras tendus dans toutes les directions guettant LA photo. D’une pierre deux coups pour ces photographes qui sabotent à la fois le panorama et la présence (coûteuse) du professionnel. Une situation que Richard Esposito résume en une phrase lourde de sens :
Vous n’êtes plus le seul photographe à un mariage désormais
De cette révélation difficile à encaisser, le photographe constate par la suite un second effet des plus désagréables : les photos de l’évènement taggées sur la page Facebook, quelques heures à peine après leurs captures. Impossible pour le professionnel – et ses délais d’attente s’étalant sur plusieurs semaines entre le tri, la retouche et l’impression des photos « officielles » – de rivaliser.
Une Lense Party sur le thème du mariage ? Non, juste un mariage.
Le problème se pose sur le long terme. Si d’une part le photographe de mariage ressent sur le moment une vacuité paradoxale (et un prodigieux énervement) à photographier des gens qui en photographient d’autres, il est en droit de s’inquiéter pour sa profession. Sont remis en cause, au-delà de sa simple présence, ses tarifs relativement élevés, justifiés par le travail fourni sur le moment, la double (voire le triple) dose de travail une fois chez lui. Sans compter les différents frais annexes tels que les déplacements, le matériel à renouveler, l’emploi d’un assistant dans certains cas de figure.
La magie de l’autofocus en pleine tête
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Et pourtant, si le couple décide de confier la tâche à un professionnel, il y a bien des raisons à cela. D’une part pour la qualité assurée par un prestataire payé pour cet tâche, d’autre part pour immortaliser un moment unique, une réunion de personnes célébrant une union et profitant d’une fête. Face à l’irrespect de ces règles à priori élémentaires, une photographe canadienne a posté sur son blog (puis retirée aussitôt de son plein gré, d’où son nom que nous passons volontairement sous silence) une série de commandements visant à faire bouger les consciences sur le vrai rôle des invités, vis-à-vis du couple marié et du photographe qui doit tout de même pouvoir exercer son métier dans les meilleures conditions possibles.
Arriver à l’heure, ranger son appareil, laisser de l’espace et du champ au photographe… Des détails les plus anodins à ceux touchant directement le travail du professionnel. L’idée était de sensibiliser sur le ton de l’humour les problèmes liés aux deux catégories d’invités équipés d’un appareil :
- Ceux que nous appellerons les innocents, qui shootent pour shooter, tout le temps, dès que c’est beau et mignon. Le réflexe Instagram, avec autant de coeur à l’ouvrage qu’une photo d’hamburger ou de coucher de soleil.
- La seconde catégorie des « professionnels dans leurs têtes », un problème déjà plus épineux à gérer. Déballage d’accessoire, étalage de connaissance, en plus de ne pas profiter du moment en qualité d’invité, ils leur arrivent de se prendre au jeu de la concurrence avec le photographe officiel.
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Ces deux groupes oublient juste le principal : ce sont des invités. Ils doivent se comporter comme tels et ne pas empiéter sur le travail du professionnel, surtout pas. Difficile pourtant de se mettre à jouer aux gendarmes face à ces élans spontanés qui n’attendent que ce genre d’occasion pour se manifester. Difficile de demander au photographe de mariage d’assumer ce rôle, impossible de demander ça aux jeunes mariés.
La faute à une démocratisation de la photo comme objet d’identification. Je capture donc je suis, donc j’y étais. Il ne suffit plus d’être à un endroit, il faut en ramener des preuves visibles par tous ou à conserver jalousement chez soi. Le geste ressemble à celui de ces bouteilles de sables ramenées de vacances : des trophées sans éclat, arrachés à leur réalité. Comme si le souvenir du bon moment passé ne suffisait plus.
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+ Sur Lense : doit-on payer les photos de concert ?
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60 commentaires
Ajouter le vôtreBonjour à toutes et à tous,
je me permets de prendre part à la discussion car je suis concerné… dans les deux sens.
Je fais de la photo depuis ma plus tendre enfance et ce, bien avant le numérique. A 10 ans, mon père m’a donné un 5000 AF monté avec un bigma. J’ai shooté tout et n’importe quoi durant presque 20 ans sans vraiment trop savoir comment et pourquoi, je débrayais souvent l’AF et autres assistances, forçais les pellicules et idem en numérique. Aujourd’hui, j’ai un joli petit musée. lol
Depuis cinq ans, je me suis remis à la photo… devrai-je dire mis à la photo…. J’ai lu, potassé, appris, compris, me suis exercé tous les jours, me suis formé et je continué à dévoré tous les articles, tutos, bouquins en shootant tous les jours et peaufinant de nouvelles techniques sans oublier de revenir sur celles déjà acquises. Je compte m’offrir des worshop et masterclass (j’ai atteint mes limites avec l’éclairage et la retouche. Je trouve que c’est ce qui fait la réelle différence entre une belle photo, une pro et une exceptionnelle).
Celà pour résumer que je ne suis pas l’oncle gérard, je suis peu friand d’instagram & co, j’ai peu d’amis et d’articles sur FB, etc et que pour moi la photographie ne date pas de mon smartphone.
Je ne suis pas un professionnel dans le sens où je ne gagne pas ma vie avec, ni même un artiste.
Pourtant, je ne sais pas vraiment comment mais je me retrouve à photographier des mariages depuis plus d’un an soit déjà une bonne dizaine et j’en ai encore trois de déjà programmés.
Le plus comique, c’est qu’à la base, je n’étais pas du tout attiré par le portrait et tout ce qui peut s’y approcher.
Mon entourage me pousse à me lancer de manière professionnelle. Ce qui m’étonne assez.
Mon point de vue sur le sujet :
On ne s’improvise pas photographe … Ca se travaille et il faut du temps… celui de maîtriser la photographie, son appareil et les accessoires, les sujets à traiter, etc.
Même s’il y a des génies qui au bout de six mois deviennent des stars du web et des magazines, c’est en général seulement pour le côté créatif ou leurfraîcheur, nullement pour le côté technique.
Etre photographe de mariage ne s’improvise pas… Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, à déjouer, à penser et aussi du matériel à acquérir… Même si le strobism et le système D existent, le budget monte très vite. Un seul réflex avec un zoom me paraît un peu léger.
Vis à vis des pros. Pour avoir vu quelques « pros » à l’oeuvre, il faut bien dire que je comprends aussi les mariés de confier aux invités de prendre des photos. D’ailleurs, mon premier mariage, c’était ça…. Mon meilleur ami nous a demandé à deux amis et moi même, photographes, de tenter de couvrir le mariage et on a confier des jetables à tous les invités… Verdict, ils ont de superbes clichés emplis d’ambiance, d’émotions pris par les invités et du coup, nos photos à nous n’étaient que meilleures vu que les invités étaient décomplexés vis à vis des photos et des réflexs.
Les pros donc… un très réputé près de Quimper… 2000 euros pour une photo de groupe et dix clichés la veille de la cérémonie. Verdict, la marié m’a demandé la veille de couvrir le mariage et c’est bibi qui s’est tapé le tri, les retouches et développement, la gestion des print.
Deuxième… 1400 euros à Nantes… pour ???? on cherche encore. Des photos floues, mal exposées, aucunes retouches (sympa les petites imperfections des mariés, heureusement que c’est leur plus beau jour)…. Verdict, bah c’est encore bibi qui s’y est collé…
Troisième…. la nana a pris 1800 euros pour une photo de groupe, des photos à la mairie, cinq des mariés quatre jours après (sympa après une journée de mariage, les fringues devaient être vraiment chouettes 🙁 )… Au final, des photos quelconques, en petit nombre, développées sur un cd et un livre grand public très low cost. Accessoirement, rien sur l’église, le banquet.. Verdict encore bibi…
Quatrième… le ponpon. Une nana de je ne sais quel âge, sortie d’une soit disante école et soit disant réputée. 900 euros pour une photo de groupe, le suivi de la mairie et de l’église. La nana se pointe limite à la bourre, même pas apprêtée à minimum (jean, chemise de bûcheron canadien, vieille tenis en toîle dégueulasse)… un D700 et un SB900, un zoom de base. Le D700, ah oui vu qu’elle s’en était vanté, en vendant ses tarifs, qu’elle avait du matériel pro ? je suis septique vu que j’ai un D700 et un D7000. D’une je ne connais aucun d700 avec le sélecteur rotatif et le « joli Mode auto » et même pas de D7000 avec un déclencheur inox. Sans compter un 18- ??? DX. Léger quand même, non ? Verdict : elle n’a quasiment rien pris, le peu qu’elle ait produit est nul de chez nul et le print a été fait sur un tout petit livret genre carnet .
Bref, encore bibi qui s’est coltiné deux semaines de taf.
Ah oui, j’oubliais… moi aussi je dois être nul et lent mais la plupart des « pros » fournissent des tofs avant même la fin de la journée !? QUID ?
Pour revenir à cette photographe… puisqu’on parle des oncles gégé et des « photographes pros dans leurs têtes » qui gêneraient les photographes… (ce que je confirme d’ailleurs… la blague des flashs intempestifs, des assistances AF et autres joyeusetés qui faussent nos cellucles ou donnent des effets bizarres sur nos tofs)… et bah là pour le coup, c’est elle qui m’a vraiment gêné. Sans compter une dame qui ne m’a pas vu et a manqué de me faire tomber lol. Oui car cette pro n’avait jamais dû faire de mariage auparavant… Elle ne savait pas quoi prendre, ni comment se placer ou anticiper. Une catastrophe. Elle a fini au bout de dix minutes par me suivre comme un petit chien et tenter de prendre mes points de vue et angles, mettre le flash si je le mettais, l’ôter si je l’otais, utiliser du bounce mais je crois qu’elle ne sait pas ce que c’est, etc…
Bref…. Tout ça pour dire… qu’il y a des pros et des pros, que tout le monde qui shoote, c’est parfois chiant et problématique, qu’il faut respecter le photographe comme les autres intervenants d’ailleurs mais qu’il peut y avoir aussi de la place pour d’autres… la chance et/ou le génie peut émaner de n’importe qui avec n’importe quel support photographique… les plus beaux clichés ne sont pas forcément là où on les attend. Mais aussi, l’expérience ne se faisant que par le terrain, il faut bien aussi que certains apprennent (des gens comme moi mais moi je fais attention aux photographes)… qui ne sont ni tonton Gégé, ni pro dans leur tête, ni pro… Simplement photographe par passion et qui pourrait en faire son activité un jour.
Enfin… sincèrement s’il faut juste avoir un numéro de siret pour avoir le droit de prendre des photos à un mariage… je comprends l’évolution des moeurs… surtout quand ça coûte 900 à plus de 3000 euros à de jeunes couples qui s’endettent déjà pour s’offrir ce fameux rêve.
Je rassure tout le monde quand même… j’ai assisté à des mariages avec des photographes très compétents, hyper sympas qui ont livré de superbes clichés…. réussis, complets, poêtiques et artistiques. Pas forcément les plus chers d’ailleurs ;):)
Et hop on réactive ce fil !
Photographe de mariage depuis 4 ans, je ne considère plus être un débutant, cependant mes dernières expériences me rappellent toujours avec éloquence que j’aurai toujours beaucoup à apprendre ! Bref
Jusqu’à présent je m’amusais avec les preneurs d’images de tout poil et prenais un malin plaisir à les mettre en scène !
Mais cette année, ce n’est plus une dizaine de photographes « du jour » qu’il faut gérer, c’est minimum une trentaine, c’est à se taper la tête contre les murs !
Alors oui on s’adapte et on continue à innover dans les prises de vue, mais à certains moments c’est totalement ingérable (je suis photographe et pas CRS pour ceux qui pensent qu’il suffit de communiquer).
Le comportement de de « certaines » personnes (pour ne pas dire « beaucoup de ») est juste complétement déplacé (pour rester poli) envers le photographe et surtout les mariés !
C’est comme si le cousin « machin » venait visiter la maison que vous êtes en train de construire et piétinait la chape de béton toute fraiche pour prendre une photo avec son téléphone … je pense pas que vous apprécieriez !
Bon c’était nul comme exemple …
Le problème (pour moi), c’est que je suis dans l’impossibilité de garantir certaines photos … et ça c’est vraiment pas cool !
Evidemment on ne relèvera pas les divers réflexions du genre « tes un pro, tu te débrouilles », « vu tes tarifs, tu vas pas te plaindre » ..etc
Si les photographes en herbe et autres iphone addict faisaient le quart de ce qu’ils font à un mariage, avec n’importe quel autre artisan (oui oui le maçon ^^) ils se feraient dégager direct par la peau des fesses !
Pour conclure, le plus triste dans tout ca, ce n’est pas la déception des mariés, la crise de nerf du photographe ou la liberté de chacun à prendre des photos !
C’est juste que nous vivons dans une monde d’égoïsme, d’ égocentrisme et d’irrespect hallucinant !
Le comble pour un mariage …
Désolé pour le pavé …
Thanks for translating this post into French. I guess I should be flattered. This article originally appeared in English and on my site Tiffinbox – http://www.tiffinbox.org.
However, I don’t recall giving you permission to use it on your blog. Can you tell me how you rationalized it being repurposed by you? Curious!
[…] plus sur les difficultés actuelles des photographes de mariages, je vous recommande cet article : Polémique : les photos de mariage à la portée de tous ? Partager :Google […]
tres bon article !
J’ai déjà vu deux mariages ou ce problème avait essaye d’être combattu. Une fois par les maries qui ont demande aux invites de ne pas photographier et de venir « déconnecté »… plutot classe
une autre fois par le photographe attitre qui sous prétexte d’un problème de carte mémoire avait demande a réquisitionner les cartes des invites… pas classe !
[…] Polémique : les photos de mariage à la portée de tous ?: Sur Lens un sujet sur la photographie de mariage et la rencontre entre deux monde celui des photographes professionnels et celui des amateurs. […]
Le problème est connu,mais rassurez vous il y à encore des gens qui savent faire la différence entre une (jolie photo) et une belle photo,pour répondre à un commentaire plus haut qui dit que l’instantané est bien je réponds oui mais un proff est largement capable de sortir une toffe en instantané avec une excellente qualité,comme je réponds à certains,ce n’est pas parce que tu est propriétaire d’une Ferrari que tu vas gagner les 24 H du mans ,la photo est devenu une mode (d’ailleurs il est prouvé que 80 % des personnes achetant un réflex ne se servent que de 20 % de leurs possibilité ) mais la belle photo c’est autre chose,il faut s’adapter,pour ma part sur un mariage j’ai très peu de problème car je fais passer une note aux marié qui à leur tour passent le message, les invités ont le droit de faire mumuse avec leurs jouets mais j’ai priorité,et croyez moi les mariés en tiennent compte les ipods ne sont pas bon pour les livres photos,il faut savoir s’imposer avec courtoisie et c’est vrai il n’y à pas deux mariages identiques ,j’ai eu le cas une fois en mairie ou la mariée à rappeler à l’ordre une invitée car elle savait combien les flash peuvent être problématique surtout quand on ne sait pas les utiliser,Bonne journée
Le vrai problème c’est facebook.
C’est cette merde qui incite les gens à mitrailler constamment tout ET n’importe quoi.
En plus de tirer vers le bas, la qualité photographique, aussi bien artistiquement parlant que techniquement.
Article intéressant … visiblement écrit par un photographe professionnel pour que d’autres photographes professionnels acquiescent.
Dommage qu’il faille attendre le 40ème commentaire (j’ai pas compté) pour qu’on tienne enfin compte du fait que les invités ont aussi envie de partager l’événement à leur manière.
« Si il faut, je pousse », « ne pas s’impliquer émotionnellement à 100 % est criminel ! », « Interdiction totale de photographier ou filmer pendant la(les) cérémonie(s) », « j’ordonnerai à mes invités de laisser leurs appareils chez eux » (encore, si c’est le marié qui demande, bon…). Vous vous êtes relus, sérieux ??? Vous trouvez pas que vous êtes un peu extrêmes ?
La question (générale) de l’utilisation systématique du smartphone pour tout et n’importe quoi n’est plus à poser, car on sait maintenant que l’Homme est devenu trop égocentrique et à besoin de se faire mousser auprès de ses amis en disans « j’y étais, la preuve » au lieu de profiter pleinement d’un événement.
Après, le photographe apporte une certaine expérience dans son domaine, ainsi que son regard. Ce sont ces choses là qu’il doit mettre en avant auprès de ses clients : originalité, qualité et expérience. Dans le cas du mariage, il faut en parler avec le client principal (les mariés) pour trouver un arrangement. Je comprendrais que certains photographes soient réticents à travailler au milieu des smartphones, que ce soit pour des questions d’espace ou juste parce que c’est moche. Mais il faut que ce soit bien clairement accepté par les deux camps (le photographe d’une part, les mariés et invités d’autre part).
Quand à la question du tarif des photographes de mariage… t’as déjà vu un smartphone de luxe au prix d’un mobile prépayé ?
Bon article qui amène à la réflexion
J’approuve les dires de de Laurent !
Etant moi-même photographe de mariage (Studio PHOTO ARCLUSAZ, en Savoie), j’ai à la fois envie de m’exprimer sur le sujet, et du mal à le faire car il n’y a pas de règle, chaque mariage étant différent, et les étapes d’un même mariage aussi nombreuses que diverses à ce titre. Et qui dit nombreuses situations, dit qu’on peut toujours s’en sortir sur l’ensemble…
Je crois que le professionnel « gagne » sa place sur le terrain, grâce aux échanges qu’il a avec les invités, et à sa présence auprès des mariés. Il est évident qu’un photographe pro trop discret, qui se contente d’un reportage sur le vif, de photos volées faites à distance (le type de photos qui fait un bon portfolio mais pas un bon photographe…) se fera piquer la place très rapidement et aura bien du mal à la reprendre s’il ne sait pas mieux interagir avec les mariés et leurs invités.
Quand à prévenir à l’avance, on peut bien en parler avec les mariés, et faire passer des messages aux invités par tous les moyens possibles, il est impensable et même stupide d’espérer interdire à un bon amateur de faire des photos. Je crois qu’il faut au contraire aménager des moments pour que les invités puissent faire leur photo (exemple, à l’entrée de la mairie), pour reprendre plus de place et une certaine exclusivité à d’autres instants stratégiques (alliances ou signature des registres, même si les prêtres et les maires prennent parfois la fâcheuse initiative de les inviter à venir photographier à ces instants)…
Encore une fois, on peut bien prévoir tant qu’on veut, un mariage est un évènement vivant qui demande une constante adaptation. Le photographe pro ne doit pas perdre d’esprit qu’il est prestataire de service, à la disposition des mariés ET des invités. Si ces derniers en ont conscience, alors ils laisseront leurs appareils à leur place, et achèteront même parfois les photos du photographe pro qu’ils ont eu plaisir à voir travailler !
J’imagine que toutes les personnes qui dénigrent les invités avec leur apn dans un mariage eux aussi se sont retrouvées dans cette position puisque nous sommes sur un site de partage de photo et donc d' »amateurs » de photo 🙂
Du coup c’est bien de montrer les gens du doigt mais on l’a tous fait non ?
Je rejoins le commentaire de Lâm.
[…] l’intégralité de cet article sur lense.fr Sur le même sujet […]
Excellent article qui ouvre bien les yeux. J’ai couvert une fois un mariage en tant que « invité photographe », c’était pour un ami qui ne voulait pas photographe « pro » mais qui aimait bien mon travail (je suis + « artiste photographe », mais j’ai beaucoup fait d’évènementiel). Du coup je ne sais que penser, effectivement ça montre bien que le travail des pros est trop mal reconnu, d’un autre côté ils savaient pertinemment que les photos des « invités » seulement (que ça soit catégorie 1/ ou 2/ mentionnées dans cet article) ne suffiraient pas. J’ai tout de même agi en tant que pro, et mis à part le fait que pour cette occasion je n’ai rien fait payer (ami de longue date, puis je suis pas « photographe de mariage ») j’estime avoir bien anticipé les problématiques dont on parle dans cet article : être là où les autres ne sont pas, varier les angles de vue (à 25 ans, on se contorsionne bien + qu’à 60 :P) et anticiper tous les déplacement, capter les émotions sur des moments apparemment anodins. Les temps « morts » sont magiques pour cela, à l’inverse des temps forts très conventionnels.
Bref, on a pas fini d’en parler 🙂
Est considéré comme professionnel tout personne qui tire de son activité des revenus suffisants pour en vivre, à l’inverse de l’amateur (dont la rémunération demeure minime sinon nulle). Alors aujourd’hui quel photographe vit de ses mariages. Sincèrement pas grand monde.
Moi sur certains mariage, il y en a même qui me pousserai pour prendre ma position pour avoir la même photo que le pro tous cela bien sur avec un superbe smartphone ou une tablette dont la vitre est cassée de 500 Milliards de Pixels … je plaisante ( sur les pixels ). Ce qu’ils ne comprennent pas c’est que le rôle du photographe pro, outre de faire de belles photos, c’est d’anticiper le déroulement d’une scène pour ne rien louper.
Hi there, men ! Are you searching for exotic adventures ? We can present you chicks who can wonder every gentlema. See how passionate they are on escorts in tokyo .
C’est pour cela que pour mon mariage je demande clairement aux amateurs de ranger leurs appareils photo. Il recevront tous un CD avec les photos du photographe officiel
Il faut apprendre à vivre dans un monde où tout le monde shoote je pense. Les règles changent, les bons professionnels resteront.
Les gens vivent plus les bon moments.. ça préfère shooter h24 un peu comme les gens sur facebook qui spam ta timeline de photos de soirée ;D
A propos du « trop de photographes », lire l’article de Martin Parr (http://www.martinparr.com/blog/), ce n’est pas spécifique aux mariages.
Quant au photographe de mariage, je crois que c’est devenu un produit de luxe… Quand on veut un, on prend le temps de le choisir précautionneusement, on prépare soigneusement avec lui l’évènement et bien sûr on prévient les invités.
La concurrence des photographes amateurs est rude, et réinventer le métier n’a rien d’évident. Avant la photo était moins accessible, et le photographe s’imposait comme une évidence, mais aujourd’hui si les mariés ne voient pas la différence entre les photos du pro et celles de l’oncle Gérard pourquoi est-ce qu’on les forcerait à débourser 2000€?
En général ce n’est pas compliqué de faire cohabiter le « pro » et les « amateurs ». Il suffit de recourir à quelques astuces :
1. Interdiction totale de photographier ou filmer pendant la(les) cérémonie(s). C’est un moment d’intimité réservé aux seules personnes présentes. C’est frustrant pour les photographes, mais comme tout le monde est logé à la même enseigne, c’est généralement bien respecté.
2. Un moment réservé au photographe pro, typiquement pendant l’apéro, alors que tout le monde se groinfre. Il est alors assez facile de s’isoler avec le photographe et les quelques personnes qu’on veut avoir sur les photos.
3. Un(des) moment(s) réservés aux photographes amateurs : typiquement le repas du soir et la soirée, le photographe étant rentré chez lui. Et puis c’est bien dans l’esprit Facebook / Instagram.
4. Après il reste à gérer quelques moments clefs (la signature du registre, la sortie des mariés, etc.) En général ça se passe bien parce que le photographe pro n’a pas de scrupule à se mettre devant les autres, l’inverse n’étant généralement pas vrai.
Pour le reste, en ce qui me concerne, les photos des « amateurs » sont en ligne, perdues au milieu d’un océan d’autres photos. Les photos du « pro » ont été imprimées et reliées dans un livret qui a sa place dans la bibliothèque. il n’y a donc pas de concurrence.
Je ne suis pas d’accord mais alors pas du tout d’accord avec la dernière phrase « Ces deux groupes oublient juste le principal : ce sont des invités. Ils doivent se comporter comme tels et ne pas empiéter sur le travail du professionnel, surtout pas. »
Autant je comprends le problème pour le photographe autant les invités sont là pour se faire plaisir, et partager un chouette moment avec des gens qu’ils aiment. S’ils veulent danser, chanter, etc. ils ont le droit. Comme ils ont le droit de prendre des photos s’ils le souhaitent. De quel droit un photographe empêcherait un invité de faire une action, quelle quelle soit, pour que SA photo soit comme il l’entend, c’est abérrant.
Certes cela n’empêche pas le professionnel de donner de directive, de demander une pose, de demander un peu de temps pour faire sa photo, etc., mais de là à faire passer les invités après le photographe il y a un monde.
Ce qui n’empêche pas des invités de ne pas respecter le photographe, qui n’a pas vu tata machin venir se placer pile au bon endroit voire devant le photographe pour que sa photo soi mieux, y’a des cons partout malheureusement.
Ensuite, le prix du photographe pour un mariage, s’il se comprend aisément, doit aussi se justifier sur les photos qu’il prend.
Le photographe qui arrivera à capturer l’instant, les personnes, le moment, etc. avec la qualité d’un professionnel mais aussi un oeil qui permet d’avoir autre chose que les invités justifiera pleinement l’investissement. Surtout s’il arrive a prendre des photos sans appareils dessus désormais 🙂
Et de ce fait la concurrence des amateurs, éclairés ou nons, équipés ou non, n’a plus lieu d’être.
Par contre sur les derniers mariages que j’ai fait récemment, où un photographe professionnel était présent, la qualité finale des photos était assez discutable, surtout en comparant avec les photos des amateurs présents, qui avaient à eux tous (à eux tous) de meilleures photos que le photographe, et ce gratuitement. Forcément, cela n’incite pas à passer par un photographe pro.
a href="https://www.lense.fr/les-lensers/photos/recentes?s=mariagepourtous">#mariagepourtous 🙂
Je me souviens parfaitement de l’article de la photographe travaillant au Canada qui avait provoqué un scandale chez les « photographes amateurs » qui se sentaient visés et qui avaient tout pris au pied de la lettre.
Comme c’est dit dans cet article : les gens ne profitent plus. Pire, ils font des photos (plus ou moins bonnes) qu’ils ne regarderont pas par la suite et qu’ils n’imprimeront pas (pour la majorité).
Petite expérience personnelle, je reçois un mail d’une invité « Mr, je ne me suis pas vu sur aucune des photos livrées aux mariés. Vous ne me trouvez pas belle pour ne pas me prendre en photo ? » , ce a quoi j’ai répondu « Mme, vous avez passé la journée accrochée à mon épaule gauche à prendre les mêmes photos que moi et je ne prends jamais mon épaule en photo ! » Ce que je vous dire par la,c’est que non seulement les gens ne profitent pas du moment, non seulement ils gênent dans le boulot du professionnel mais en plus, ils ne peuvent même pas prétendre avoir une belle photo d’eux en jolie tenue car soit ils ne a sont pas pris en photo car toujours en train d’en prendre, soit ils « chimpent » l’écran de contrôle de leur APN et ont un joli double menton (comme c’est le cas de la dame en blanc sur la première photo)
A ce que les « clichés » ont la vie dure !!!
L’article de Christophe est totalement, complètement VRAI !
Cependant nous vivons dans une société tellement individualiste où le nombrilisme devient sport national qu’on passe à coté de vrai moment.
N’oubliez pas que si vous êtes invités à un mariage, c’est bien parce que vous comptez aux yeux des Mariés; qu’ils souhaitent PARTAGER leur engagement, leur joie, leur amour avec vous.
Le minimum c’est de leur témoignez la même chose ! venir à un mariage et ne pas s’impliquer émotionnellement à 100 % est criminel !
Que vous soyez en train de photographier l’entrée de la Marié au bras de son papa, connecté à Facebook lors de la première danse, papoter lors du discours du Marié > vous vous privez vous même de moment unique ! c’est dommage.
Vous avez compris que ce n’est pas le fait de gêner un photographe dans son travail; moi je réalise des reportages de mariage : mon métier c’est de raconter l’histoire de cette journée, si dans cette histoire, l’histoire du mariage de cette jeune fille et de ce jeune homme, les invités photographies ou font autre chose, alors ce sera dans mon reportage, je ne suis pas là pour changer l’histoire. Simplement demandez vous quel sera la réaction des Mariés …
[…] Cet article m’a fait réagir. Ce n’est pas que cette diatribe soit complètement fausse mais je la trouve un peu exagérée. Depuis toujours, lors des mariages, les invités prennent des photographies-souvenirs, et pas forcément pour faire de l’ombre au photographe; de toute façon, c’est peine perdue, ou alors il y a un problème […]
[…] n’est pas la première fois que je vois passer ce genre d’article : http://www.lense.fr/2012/11/30/polemique-les-photos-de-mariage-a-la-portee-de-tous qui montre le peu de sympathie que porte le photographe de mariage aux invités […]
Personnellement, comme j’aime écrire et lire, j’aime prendre des photos. Mais je suis amatrice-photo-poète et pas photographe. Votre travail est sublime, technique. Moi, je m’amuse à faire des Instants-Tannés.
Selon moi, tant que la photographie reste pour les amateurs un instant de grâce – un joli moment de poésie pour eux, une forme de pont entre hier et aujourd’hui – cela ne me dérange pas. On a tous le droit de se divertir. Et la photo peut être un loisir même si ce n’est pas de l’art.
Bon, bien sûr, j’entends votre diatribe humoristique et comprends que vous n’aimiez pas « Ceux que nous appellerons les innocents, qui shootent pour shooter, tout le temps, dès que c’est beau et mignon. Le réflexe Instagram, avec autant de coeur à l’ouvrage qu’une photo d’hamburger ou de coucher de soleil. » En effet, moi qui aime l’écriture, la lecture, les jolis mots, je ris jaune lorsqu’un invité se lance dans la lecture d’une « poésie » écrite par lui-même mais qui n’a rien de poétique – et oui, les rimes ne suffisent pas ! Et puis, je me dis qu’ils sont en quête d’un moment de bonheur. Je préfère donc sourire …
Ce qui me « dérange » davantage c’est plus les personnes qui ont acheté un très bel appareil pour ne s’en servir que deux fois par an, pour quelques photos qui – prises avec n’importe quel numérique – auraient été les mêmes ! C’est pour moi le drame d’une société de consommation qui achète pour avoir.
Au final, je crois qu’il faut aussi accepter et faire de la place à l’entourage pendant les Noces. Tous ont envie d’une photo des mariés. C’est normal. Après, vous le savez, vous êtes l’oeil du photographe, celui qui voit ce que les autres ne voient pas … Cela change tout 🙂
Je rejoins The_Dude étant moi même photographe (oui c’est mon métier) et spécialisé dans le Mariage, il faut juste s’adapter à ce qu’il se passe maintenant sur cette journée.
Alors OUI il y a d’autres personnes qui prennent des photos à certains moments et il faut donc jongler avec ça mais en même temps c’est une journée de partage qu’ont les mariés avec leurs amis et leur famille donc….
Ensuite à nous de nous démarquer avec un style qui nous est propre avec des produits haut de gamme avec un accompagnement professionnel auprès de nos clients voir même les conseiller et là nous avons une valeur ajoutée
Je ne crois pas, oui ils peuvent faire des photos mais JAMAIS pareil que un photographe qui a de l’expérience je ne parle pas des PRO
Beaucoup de blabla pour rien…
Le contexte dans lequel travaillent les photographes de mariage évolue. Qu’ils s’adaptent. C’est d’ailleurs à ça qu’on reconnaît un bon photographe. Et c’est aussi ce qu’on attend d’eux quand on règle la facture.
Espérer que les convives d’un mariage ne prennent pas de photo est irréaliste. Point !
Et si des convives peuvent rivaliser avec le travail d’un photographe pro en terme de qualité, c’est que le pro n’est pas assez bon !
Voilà, tout est dit 🙂
plusieurs points oubliés
-le plaisir de prendre des photos. Un invité photophile aura toujours du mal à renoncer à la belle photo que c’est lui qui l’a faite et pas un autre
-les photographes de mariage qui vendent leurs clichés aux invités
-les photographes de mariages moins bon que beaucoup d’amateurs, qui rendent des photos de merde par millier, mal triées, mal retouchées, et donnez moi 1400 euros pour ça.
-Les étudiants / précaires, passionnés, qui sont bons, font ça pour arrondir leur fin de mois / financer leur passion et se vendent à 500 euros. est-ce le même crénaux que les pros? quelqu’un qui peut se prendre un amateur bon à 500 euros, peut pas forcément se prendre un pro (et puis surtout s’il est pourri)
-le rapport qualité prix. Si un amateur a un book impressionnant, donne les fichiers en full résolution et coute moins cher ou à prix égal d’un photographe pro un peu moins bon ou qui vend les images, et bien le rapport qualité prix va à l’amateur et là, tant pis pour le pro
J’ai fait suffisamment de mariages en job étudiants ou de photos en invités pour ne plus culpabiliser. SI le photographe est réellement bon, je ne suis pas un concurrent réel. s’il est moyen ou pourri, là oui je suis un terrible concurrent, et pourtant je suis pas exceptionnel en photo (derrière l’objectif hein, devant c’est ire)
Il y a des professionnels mauvais et d’excellents amateurs aussi, et personne n’est omniscient et pourra tout capturer du mariage…
Il faut apprendre à vivre avec les autres…
Et quand on fait payer sa prestation 1000€, s’assurer qu’on fera un meilleur travail que le neveu passionné de photo avec son petit reflex et son 50/1.8…
N’exagérons rien, les invités à un mariage ont toujours voulu faire leur propre photo: les smartphones ont tout simplement remplacé les appareils photos jetables d’autrefois!
Juste pour info, l’heure de ce blog est décalée, pour info je poste ce commentaire à 11:02 😉
Pour les mariés qui s’offrent un pro, je pense que ce dernier doit, avec tact, demander aux mariés de faire passer le mot comme quoi il est présent. Avec un petit rappel en Mairie toujours avec le sourire.
Les invités sont donc priés de profiter pleinement de cet instant et de laisser le photographe professionnel travailler. Ils auront accès librement aux photos prises.
Après si j’étais pro, en effet, je pense que je ferai une page dédiée sur mon site avec quelques photographies exemples comme dans cet article, pour faire voir aux gens les problèmes que cela engendre.
Les 3 premières photos sont criantes et rageantes pour le pro. Au lieu de prendre de beaux portraits avec des expressions on se retrouve avec l’impossibilité de cadrer large, sans avoir un apn/mobile voir un iPad dans la photo.
@Dorsa dit que « certaines personnes ne savent plus faire la différence entre une bonne image et une mauvaise image », c’est pas tout à fait vrai, tant que l’on ne leur met pas sous le nez, de belles photos à coté de celles prises par les convives 😉 Mais en effet ils l’oublient à force d’en faire des banales, à la va-vite, tout le temps.
Bon je vais faire râler !
Je me suis marié il y a cinq ans (2007, la préhistoire, y’avait pas FB et instagram)
A l’époque nous (moi et ma moitié) avions fait le tour des photographe « professionnel ». Deux constats :
– les plus belles photos sont en fait des photos posées, le lendemain, on remet ses beaux vêtements, on trouve un beau cadre et on joue le jeu. Ce ne sont pas des photos du mariages mais des photos des mariés… Nuance
– les tarifs, franchement prohibitif. A l’époque un photographe nous avait annoncé 2 000€ pour la couverture de la cérémonie plus un « lendemain » évoqué plus haut. A ce tarif nous avions droit à 70 photos développées. Chaque retirage était facturé 7€ pièces et bien sur pas d’accès aux fichiers, etc. « droit d’auteur » oblige.
Des droits d’auteurs sur une cérémonie privée. C’est avec ce genre d’abus que le public (vos clients) décident de se passer de vos services.
Depuis j’ai fait pas mal de mariage (en invité), pris beaucoup de photos, les ais offert aux mariés, sans jamais me trouver dans le champs d’un pro (quand il y en a). Et les mariés sont contents.
Alors oui, il faut du respect pour le pro et ne pas l’empêcher de bosser (@Mokshu), mais je crois surtout que le monde a changé et qu’il va falloir proposer quelque chose de différent : vidéo, impression dans l’heure des photos (je l’ai déjà vu, j’étais bluffé) ou même un mini studio a l’entrée du vin d’honneur pour photographier tout les invités (déjà vu aussi et épatant)…
Bon courage tout de même a ceux qui essaye d’en vivre, mais n’oubliez pas que vous trainez un passif dans la profession
S’il m’arrive un jour de me marier, j’ordonnerai à mes invités de laisser leurs appareils chez eux pour cause de la présence d’un pro. Je suis tout à fait d’accord sur le fait que cela gâche à la fois des opportunités de photos pour le pro mais aussi et surtout des moments de partage et de bonheur pour les invités qui photographient. Je ne voudrai pas de cette concentration venant de mes invités.
Quand on en aura marre de voir le monde à travers la caméra d’un smartphone …cela sera un grand pas 😉 C’est le même combat que pour les concerts … ou les repas de famille/copains pendant lesquels la grande majorité des convives moule sur twitter/facebook/…
Stéphane
Hum, on va surement me jeter des cailloux, pour moi c’est une fausse polémique. Pour avoir déjà rencontré ce genre de cas, c’est facilement évitable… du moins la plus part du temps.
Déjà un mariage (côté photographe) ça se prépare, avant et pendant. Il suffit simplement, de le dire aux futurs mariés/organisateurs de mettre au courants les invités de certaines règles (de politesse?) afin de facilité notre boulot et offrir ainsi de beau souvenir au mariés/invités/etc.
Souvent en demandant d’expliquer simplement, tout en demandant de faire passer le mot, en 5minutes le problème est réglé, car souvent les invités eux même se « flic » pendant la cérémonie :). Assez simplement et rapidement, le problème des appareil photos est regler, et souvent un petit rappel en mairie par l’organisateur, ça règle définitivement le soucis. Tant que c’est expliquer simplement avec un sourire.
Après il y a toujours deux ou trois irreductibles, ou « le photographe de la famille », pour qui on ne va jamais interdire de sortir leur appareils, mais simplement demandé d’essayer de toujours vérifier si on ne gêne pas le photographe.
Pour ma part, ça évite déjà plein de merde de dialoguer et communiquer, et s’imposer, que de subir cette difficulté de se battre contre les iPhone des invités.
Je ne sais pas si c’est un vrai problème ?!
Je pense qu’il y a du changement dans le monde de la photo et quand il y a changement, beaucoup grincent des dents.
Effectivement, certains mariés préfèrent confier leur photos à l’oncle Gérard et à tout autre invité qui se voudra bénévole mais il y a aussi des mariés qui savent qu’il existe une réel différence entre la photo du « professionnel et celle de l’amateur » (je met entre guillemet parce qu’un amateur peut être aussi bon qu’un professionnel enfin bref, vous voyez ce que je veux dire).
Je crois que beaucoup de corps de métiers on subit ce genre de changements.
Ce n’est pas parce qu’un couple à une cuisine chez lui qu’il sera chef d’un restaurant 4 étoiles.
Tout est question de savoir faire, et malheureusement, certaines personnes ne savent plus faire la différence entre une bonne image et une mauvaise image.
Du coup, ça force le photographe à la remise en question.
Sur la qualité de son travail etc. Il existe des photographes de mariage qui font payer leur presta à un prix assez couteux alors que leur travail n’a rien de spécial alors que d’autres, certes sont couteux mais sont de vrais artistes. Je pense que quand le travail du photographe fait la différence réellement, la majeure partie des mariés s’en rendent compte.
Mais je dois bien avouer que durant cette journée, la multiplication des apn force à jouer des coudes, et ne permet plus certaines photos…
Très bon sujet et peu abordé c’est vrai !
Je me suis marié cet été et j’ai pu constater que le lendemain du mariage, j’avais déjà récupéré plusieurs gigas de photos des invités (dont beaucoup d’utilisateurs avertis avec un matériel très correct).
Mais l’attente des photographies « officielles » valait cent fois le coup : cadrages, retouches, « l’oeil », qualité des images (boitiers et optiques à un niveau largement au dessus) mais aussi l’accès à des moments interdits aux invités (préparations, maquillage etc…).
Au final nous avons trouvé que les photos des invités complétaient celles du photographe sans jamais les égaler.
Et en plus, c’est amusant de chercher ceux qui prennent des photos, sur les photos (il faut faire avec de toute façon) !
En tout cas, si on ne peut pas totalement empêcher les invités de prendre des photos, on ne peut pas se passer d’un vrai photographe pour ce genre d’évènement (réflexion valant pour les concerts aussi).
excellent article. Je sais qu’il doit lancer un débat mais je ne peux m’empecher de sourire aux photos tellement vraies. la troisième est un régale: tout le monde prend des photos cela change la dynamique de l’image et l’ambiance de la cérémonie!
Excellent article qui sonne tellement juste.
Je plains le photographe de mariage qui se trouve confronter à se battre pour un angle de tir vierge d’intrus qui cassent l’atmosphère sacrée d’un moment unique.
Tout à fait vrai..
Très bon article et très bonne commentaire de Eniotna.
En tant que photographe de mariage, j’aborde la problématique avec la même philosophie, en essayant tout de même de faire passer le message, au moins pour les cérémonies : restez à vos places, et gardez vos mains libres pour applaudir 🙂
Pour la suite, les invités complètent très bien le reportage du photographe, et surtout donnent de quoi patienter le temps de la post-prod.
Tellement vrai !
Non Paul, tu as raison.
Les gens d’un champ professionnel ont toujours du mal à accepter le changement, même si aujourd’hui il est inévitable. Le studio à l’entrée de vin d’honneur je l’ai déjà fait, tout le monde a adoré, déployer une ou deux personnes de plus (une pour la vidéo par exemple), déjà fait aussi. (Mais ça se paie ce genre de choses) La profession à l’ancienne n’est plus réellement applicable, les mentalités ont évoluées dans un sens où la photo en tant qu’en objet n’existe quasiment plus, et du coup on doit s’adapter au marché, et admettre que des droits d’auteurs (du temps que c’est pas vendu en 4×3) n’ont plus grand chose à faire dans ce cas là.
En revanche sur le comportement des invités je prévenais toujours les mariés que je me laissais pas prendre les meilleures places ou que je ne laissais personne se mettre devant moi dans les points stratégiques : on m’a payé cher, je travaille j’ai donc une obligation de résultat avec un UNIQUE essai et si il faut, je pousse.
Et pour le coup, le photographe de mariage est obligatoire « cher ». Il a une possibilité de 4 contrats par mois, voir 8 selon les bonnes saisons, et le travail déployé derrière est long, et coûteux.
Outre les photos de mariage on pourrait aussi parler les photographes scolaire ( ou pour le coup la patience est aussi de mise ).
Ceci dis je suis tout a fais d’accords avec les commentaires, et particulièrement sur le fait qu’il faudrait peut être que les professionnel cherchent aussi a se renouveler dans leur prestations, car pour ce que j’en ai vus certains ne se foulent vraiment pas parfois.
Très bon article.
Paul pour information, un photographe qui imprime les photos dans l’heure ou qui montre ses photos le jour même est un photographe qui ne retravaille pas ou très peu ses photos, ce n’est pas gage de qualité, au contraire même. Comme expliqué dans l’article, cela prend beaucoup de temps, et justifie les tarifs pratiqués. Le prix que vous donnez (2000F soit 300€) est dérisoire pour le travail d’un mariage (pensez que le photographe ne se verse en moyenne en salaire que 30% de ce qu’il facture). Un mariage nécessitant entre 20 et 30h de travail en moyenne, au prix que vous jugez prohibitif le photographe se verse un salaire de 3 à 4€ par heure. Les droits d’auteur sur les tirages permettent d’augmenter un peu ce chiffre, sans gonfler la facture des mariés car cela concerne souvent les invités. Malheureusement très peu de gens sont conscients de ces chiffres, ou de la différence entre la photo faite par le tonton qui possède un reflex mais aucune notion en cadrage ou post traitement et un professionnel. Certains amateurs sont très bons, mais accepteront ils de faire cela bénévolement, ils ne profiteront pas du mariage et auront une somme de travail considérable, sous estimée par les mariés.
Mais vous avez raison sur le fait qu’il faut accepter les changements, la réalité est ainsi faite. Il y a de + en + de photos faites, de moins en moins qualitatives. Je sais que le jour où je me marierai, je demanderai à tous mes invités de ne pas prendre de photos, pas pour ne pas gener le photographe officiel (même si c’est non négligeable), mais simplement pour voir autre chose que des gens derrière leur portable, qui oublient l’émotion pour un cliché souvent sans intérêt.
C’est vrai que dans le même genre les concerts c’est terrible. Y’a quelques temps j’étais en fosse derrière quelqu’un qui a filmé durant 2 morceaux avec son smartphone sans être inquiété et en genant ceux derrière.
Dans le même temps j’ai été prié d’emmener mon reflex (un bête 550D+50mm) à la consigne pour avoir pris 3-4 photos…
Bien dit. Entièrement d’accord.
très belles tes photos ! La cinquième photo de ta galerie « mariage/cérémonie » image très bien ce que tu dis !
J’ai également des photos de ce genre ou je me sert justement des Iphone comme point d’accroche.
Je pense qu’il faut vivre avec son temps et accepter que les mentalités et le comportement changent (évoluent ?)
erreur pour la galerie il s’agit de la galerie « mariage/festivités »
Oui mais non.
Si seulement.
Le but c’est JUSTE d’avoir le plus de « like » et de « com » sur ton facebook. Et c’est tout.
Moi aussi à mes débuts j’ai fait ça en tant qu’amis,mais d’une part on ne profite pas de la fête car on ne peux être au four et au moulin,rires et rester concentré,et avec de expérience on sait par avance ce qui va se passer officiel ou officieux car on à toujours un certain retrait par rapport à l’ambiance générale ce qui permet d’être plus objectifs à mon sens dans nos choix,je pense que votre ami n’a pas voulu de proff car il savait que vous étiez la, après toutes les opinions se valent ,et sur le point de la souplesse tout le monde ne se vaut pas,j’ai vu des jeunes de vingt ans raides comme des piquets et des gars de 60 an très souples pour ma part je n’ai pas de problème ,bonne journée