Rencontres

Portrait de Lenser : Alison Bounce

Il y a 5 ans Par Costanza Spina

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Alison Bounce. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Alison Bounce)

L’univers photographique d’Alison Bounce possède quelque chose d’inclassable. Entre peinture et surréalisme, ses prises de vue sous l’eau nous ouvrent la porte d’un monde feutré, léger, dépourvu de pesanteur. Ses modèles semblent flotter, enveloppées dans des vêtements aux drapés majestueux. Une plongée dans un monde où songe et réalité se rencontrent.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Charnel ! Ce qui compte avant tout pour moi c’est l’image, peu importe le moyen de sa capture (boitier pro, téléphone, polaroid…). J’ai toujours un instrument entre les mains me permettant de figer l’instant. Et je n’ai aucune limite pour photographier, sur terre comme sous l’eau.

Comment as-tu commencé à en faire ?

En voyage. La planète Terre me passionne mais ce que je préfère par dessus tout c’est partager mes aventures avec mes amis. Alors lors de mes premières expéditions au bout du monde, j’ai ouvert un blog et posté mes quelques captures pour illustrer mes récits. Les retours sur mes images ont été très positifs et encourageants. Tout est allé très vite ensuite. J’ai photographié des enfants d’amis puis sans m’y attendre un mariage. Depuis 5 ans, je n’ai pas arrêté et me voici là, aujourd’hui.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

L’Homme. Je suis fascinée par les humains, les liens qu’ils tissent entre eux, leurs différences culturelles. Tout cela dans une unicité harmonieuse qui peut parfois devenir entièrement surréaliste. Sur terre je documente ce que je vois en tentant de rester au plus juste. Sous l’eau, j’interprète et je crée. Je me réinvente un monde échappé de l’imaginaire, complètement onirique. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été friande d’histoires. Finalement j’ai trouvé le métier parfait pour les raconter.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Au quotidien ce serait mon téléphone. Pratique, flexible et discret. Il est même étanche ! Pour la partie pro, un Canon 5d mark IV et un 35mm. Sans oublier mes caissons étanches Ikelite. Je ne m’en sépare plus.

Qui sont tes photographes de référence ?

Je suis une grande fan de Leila Ghandi. Ce sont ses articles, ses voyages qui ont appelé les miens. Elle s’aventure là où peu vont. Elle photographie des personnes et non de simple gens. J’aime ce qu’elle met en lumière et sa philosophie. Elle m’a littéralement réconciliée avec ma peur de l’autre.

Pour la partie créative, je suis ravie de citer Joel Peter Witkin. Un grand artiste qui créé avec ce qui effraie et ce que l’on laisse de coté. D’une certaine manière, il donne une seconde vie à l’Homme en utilisant les dépouilles.