Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Claire Quiroule. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : Tramway to hell – © Claire Quiroule)
Entre onirisme et inquiétude, les clichés de Claire Quiroule nous extraient du réel. Passionnée par les erreurs de pellicule, les imprévus du papier argentique et les nuances de couleurs invisibles à l’oeil nu, notre Lenseuse affiche un style photographique proche de l’art figuratif, où la rencontre avec l’autre prend une place minime. Ce sont des merveilleux moments de solitude et de mysticisme.
Quel est ton rapport à la photographie ?
Elle me permet d’évacuer et gérer un quotidien exigeant, dicté par l’autre et son image (je suis coiffeuse). La photo, c’est prolonger le plaisir lié à l’esthétisme et l’émotionnel omniprésents, en le dégageant de l’impératif de résultat. Je peux alors laisser libre cours aux expérimentations dans un contexte où seules mes envies et pulsions sont prises en compte. Chaque nouvelle pellicule apporte son lot de surprises et d’enseignements. Je crois que c’est mon sas de décompression finalement.
Comment as-tu commencé à en faire ?
Les premiers contacts, c’est la chambre noire du club photo de mon père, vers 10 ans. Après son décès, je m’en suis totalement désintéressée, puisque mon seul plaisir était alors de « mettre les mains dans la boue et voir ce qu’il se passe ». Vers 30 ans, j’ai ressenti le besoin de capturer ce qui me semblait beau. D’abord au numérique, puis le retour du boitier paternel perdu depuis 20 ans m’a fait revenir vers l’argentique. C’est depuis deux ans seulement que cela fait partie intégrante de mon quotidien.
Quels sont tes sujets de prédilection ?
Je trouve le Beau dans tellement de choses. Les détails, des lignes, des ombres, des jeux de lumières. L’insolite de tous les jours aussi, celui qui fait dire « mais pourquoi ? ». J’aime le mouvement et les expositions multiples pour ce côté un peu imprévisible. En fait, je sais plus dire ce que je n’aime pas, que ce que j’aime. Le reportage par exemple, ou le portrait. Ce qui m’oblige aux interactions en fait. De la prise de vue au traitement et tirage, j’aime être seule ou presque. C’est de la timidité je suppose…
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
Celui qui ne quitte pas mon sac, c’est un Olympus Om2n, avec des objectifs Zuiko 50 mm et 28 mm la plupart du temps. Plus que l’appareil, c’est la pellicule sur laquelle je porte mon attention. Beaucoup de films couleurs périmés (j’apprécie les erreurs chromatiques et la saturation), et Washi ou Forma pour le noir et blanc. Ces derniers me permettent d’avoir des contrastes forts et du grain.
Qui sont tes photographes de référence ?
Je n’ai pas une vaste culture photographique. J’ai plus d’attrait pour les arts graphiques en fait ! Des travaux denses, fouillis, très colorés. Une culture DIY ultra présente dans mes goûts, de l’humour, et du recul. D’ailleurs, si on ressent peu mes influences dans mes visuels, elles transparaissent plus dans le travail de mes légendes. J’essaie de toujours les soigner. En revanche, j’ai quelques photographes toujours de bons conseils et bienveillants dans mon entourage (d’ailleurs, vos conseils sont les bienvenus si vous passez par là !).
Comment as-tu découvert, connu Lense ?
Il me semble que c’est un post sur Facebook qui avait attiré mon attention à la base. La curiosité m’a fait éplucher la communauté Lensers.
Plus d’informations sur cette lenser :
Instagram
Lense
Chaque semaine découvrez un nouveau Lenser !
0 commentaire
Ajouter le vôtre