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Portrait de Lenser : Fabrice Spica

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Fabrice Spica (pour consulter son profil lenser, c’est par ici). Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Fabrice Spica)

Spontané et intuitif, Fabrice Spica se laisse guider par son instinct alors qu’il s’adonne à l’art photographique. Avec une préférence pour le noir et blanc, il recherche avec ses images à créer un envoutement. Son langage est fait de dénouement, absence, détails signifiants, mais toujours parsemé de poésie et d’une grande délicatesse. Rencontre.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Je dirais plutôt que c’est la photographie qui a une relation avec moi, c’est elle qui vient me chercher : elle connaît mes sensibilités, spontanéités et intuitions et je me laisse guider. Je veux dire par là que j’ai rarement un projet photographique bien défini, conscient des finalités et des moyens. Donc, ma pratique photographique dépend des émergences et contingences ; conditions qui peuvent produire des séries cohérentes ou amorcer un projet mais toujours à posteriori. Je ne cherche pas la maîtrise et la gestion d’une production mais bien un laisser faire, une soumission à l’art photographique.

© Fabrice Spica
Comment as-tu commencé à en faire ?

Entre 14 et 16 ans d’âge je faisais du noir et blanc argentique et développais dans la cave de mes parents. Je m’amusais beaucoup à bricoler des objectifs, à découper mes tirages et en faire des collages, ma jeune sœur me servait souvent de modèle. Puis j’ai arrêté toute pratique créative photographique pendant plus de quarante ans sans perdre ma curiosité et mon intérêt pour cet art visuel en visitant des lieux d’expositions, des festivals et en feuilletant parfois des revues spécialisées. En 2015, avec plus de disponibilité et de liberté d’esprit, j’ai retrouvé le désir de la pratique et acheté un APN.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Tous et certains plus que d’autres, surtout ceux qui attirent mon regard par la forme, la perspective, le dénuement, l’absence. Ou encore ceux qui stimulent mes goûts pour l’équilibre et l’harmonie dans les arrangements naturels ou artificiels ; aussi pour l’incongru et la rêverie ainsi que les combats et les luttes. Il s’agit moins de catégories photographiques que de laisser mes sensibilités être touchées par ce qui apparaît, quel que soit le genre.

© Fabrice Spica
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

J’utilise le compact RX100 III et le Alpha 7 III de chez Sony (pour leurs qualité en vidéo aussi). J’aime bien le côté très pratique de l’objectif à focales multiples tels que les 18/70 mm ou 24/105 mm qui offrent maintenant de belles qualités.

Qui sont tes photographes de référence ?

Sans doute parce qu’il a fait parti de mon apprentissage, j’ai un faible pour le noir et blanc. Mais aussi parce que je suis daltonien, et que s’il m’est possible d’avoir des goûts en termes de couleurs, ils sont souvent bien différents du plus grand nombre. Par ailleurs le noir et blanc m’inspire et m’envoûte plus que la couleur car il réduit l’image à l’essentiel de son contenu, ce qui lui confère une force que diluent les couleurs (avis personnel)… enfin, cela dépend des qualités esthétiques ou sensorielles de l’image.

Une photo me plaît ou pas quel que soit son auteur-e. Je suis parfois bouleversé et inspiré par les images d’un-e illustre inconnu-e. Pour autant j’adore feuilleter un livre photographique de Walker Evans ou de Saul Leiter ou encore les photos de « Génésis » de Salgado. Ces trois livres sont dans ma bibliothèque.

Auto-portrait © Fabrice Spica
Comment as-tu découvert, connu Lense ?

Grâce à Fisheye magazine.

 

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